dimanche 26 avril 2009

Château Larose-Trintaudon - Haut-Médoc

Qui n'a jamais vu Larose-Trindtaudon sur un catalogue de FAV ? Je sais qu'à l'automne dernier , il était encore un des vins d'appel de pas mal de GMS. Et comme le dis un membre du forum La Passion du Vin : Une FAV sans Larose Trintaudon, c'est comme une rentrée littéraire sans Amélie Nothomb !
Son étiquette, reconnaissable de loin entre 1000 lui assure une bonne vibilité dans les rayons. Pourtant, je note régulièrement des commentaires sont souvent peu élogieux à l'attention de ce cru Bourgeois.
Je sais aussi l'exigence des commentateurs de LPV, et il fallait donc que je me fasse ma propre opinion sur ce cru proposé à moins de 10€ chez Carrefour. Un saut sur 1855.com montre que cette même bouteille est proposée en primeur - millésime 2006 - au prix de 9,90€, livraison en juin 2009 (c'est donc le prix payé en mai 2007 !). Que s'est-il donc passé ?
Et puis j'ai décidé, chaque fois que ce sera possible, d'ajouter des photos de la bouteille dégustée. Je pense que cela peut apporter un plus surtout au niveau de l'état du bouchon. Evidement, pour un 2006, on pourra ici présumer que le bouchon sera impeccable.


Château Larose-Trintaudon - Haut-MédocChâteau Larose-Trintaudon - Haut-Médoc Etat du bouchon

Nom du vin : Château Larose-Trintaudon
Appellation : Haut-Médoc
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2006
Degré d’alcool : 13%
Bouchon : Liège, voir photo
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 9,90 €

En route pour la dégustation !
La bouteille est ouverte depuis bientôt 5 heures. Le vin étant particulièrement jeune pour un Bordeaux, j'avais décidé de l'ouvrir bien à l'avance afin que celui-ci offre un maximum de ces arômes.
La robe est rubis, tirant un peu sur le violet. Au nez, c'est typique du médocain. Sur les fruits noirs, les arômes qui émanent du verre sont délicats. Bref, c'est classique, un nez bien typé Haut-Médoc que l'on reconnait aisément.
En bouche, l'attaque est nette, mais voila, on cherche le fruit (je le cherche encore) et c'est dommage. J'aère largement le vin en bouche ce qui enveloppe un peu ses tanins mais point d'élégance et une certaine acidité. C'est un vin classique, allais-je écrire, mais c'est plutôt sans âme, que nous propose le Château Larose-Trintaudon. Du fruit, du bois à outrance ou des arômes désagréables feraient mon affaire, il donnerait au moins matière à décortiquer !
Allez, un petit plus, pour la légère persistance du vin dans le fond de la gorge pas désagréable.
Maintenant je m'interroge sur le potentiel de garde d'un tel vin, son acidité devant à mon avis s'atténuer avec le temps et lui permettant de tenir un peu dans la longueur. Si quelqu'un a déjà bu L-T dans un millésime ancien, je serai très heureux d'avoir son opinion.

...
Ayant regouté ce cru 24h après, je reprends ce billet. En effet même si l'acidité du vin se ressent toujours, je doit dire que celui-ci c'est quelque peu arrondi. Mieux, il s'est révélé beaucoup plus digeste sur un tournedos simplement grillé à la poêle ! Seul, le vin présente tous ses défauts alors qu'il agrémente sympathiquement une belle viande dans sa plus simple expression.

La note revisitée de LGDD pour ce vin : 11/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

lundi 20 avril 2009

Château Gloria - Saint-Julien

J'ai le souvenir d'une Château Beychevelle 1998 bu à Noël, ma première expérience des grands crus et quelle expérience ! Saint-Julien, une appellation qui fait rêver. Celle des Château Léoville Las Cases, Poyferré et Barton, Ducru-Beaucaillou, Gruaud-Larose et Talbot, et j'en laisse de non moins prestigieux. Un petit tour rapide sur StatWine m'indique que les Saint-Julien de 1999 sont à "Attendre, en évolution. La période prévisible de maturité est de 2018 à 2024." Des vins qui devraient attendre 19 ans pour atteindre leur maturité, voilà qui force la méditation et exige de travailler la patience. C'est cela que j'aime aussi dans le vin. Bon, pour la patience il faudra repasser et c'est d'un Château Gloria, Saint-Julien du millésime 1999, dégusté ce week-end que je vous propose le récit de dégustation.


Saint-Julien - Château Gloria

Nom du vin : Château Gloria
Appellation : Saint-Julien
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 1999
Degré d’alcool : 12,5%
Bouchon : Liège, quasiment pas imbibé
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 22,85 €

Tout d'abord, un petit intermède sur le bouchon. Alors que la bouteille affiche maintenant 10 ans, le bouchons lui paraît avoir été apposé très récemment (il n'est quasiment pas imbibé). Si je prends une durée d'élevage du vin de 18 mois, le vin est en bouteille depuis maintenant 8 ans et j'imagine simplement que si la bouteille avait été entreposée à l'horizontale le bouchon ne paraîtrait pas si jeune (n'hésitez pas à me laisser un commentaire si vous avez des informations sur l'évolution du bouchon). C'est souvent un problème avec les vins achetés en supermarchés, on ne connait pas la manière dont ils ont été entreposés pendant toutes ces années (même si ceux-ci font actuellement de gros efforts, j'en veux pour preuve le récent article paru dans la RVF sur l'amélioration des rayons vin en grande distribution).
La bouteille est maintenant ouverte depuis près de 4h et 2-3 verres ont déjà été bus sur un lapin à la crème avec des pâtes, mariage qui s'est avéré absolument magnifique. C'est donc après le repas que je me pose avec mon carnet pour vous offrir ce billet.

La robe est sombre et pronfonde, très belle. Elle me fait un peu penser à du café filtre très dilué car les bord du disque arborent un très léger marron, quelle jeunesse tout de même. Au nez : puissance et grandeur ; vin très parfumé avec la force d'un flacon de parfum, notes de fruits, café, épices. En bouche, les notes inscrites sur mon carnet m'indiquent : équilibre parfait, tannins bien fondus, grande puissance. Un vin qui se développe en bouche de manière exponentielle et une belle longueure. Il tiendra encore une dizaine d'années sans problème à mon avis, il a ce j'appelle le goût des grands vins.

La note de LGDD pour cette très belle bouteille : 16,5/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

jeudi 16 avril 2009

Bad Boy - Bordeaux

Chers lecteurs,
Ce sont deux découvertes que je vous propose dans ce nouveau billet des Gouttes de Dieu. La première ce sont les vins de garage. Concepte apparu dans les années 90, les vins de garage se distinguent par la très faible quantité dans laquelle ils sont produits (l'ensemble de la production pouvant tenir dans un garage !) mais surtout par le soin qui est apporté à la culture des parcelles sélectionnées et à la vinification du vin. C'est Jean-Luc Thunevin* qui, le premier, a introduit les vins de garage ce qui m'ammène à ma deuxième découverte : la cuvée Bad Boy. Ce vin de garage, réalisé justement par Jean-Luc Thuvenin, est une appelation Bordeaux, 60 000 bouteilles sont produites chaque années. Je connaissais de nom cette cuvée et c'est à l'occasion d'un passage dans une très belle boutique - La maison des millésimes - boulevard Saint-Germain que j'ai pu en acquérir une bouteille.


Bordeaux - Bad Boy

Nom du vin : Bad Boy
Appellation : Bordeaux
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2006
Degré d’alcool : 14%
Bouchon : Liège
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 15 €

La bouteille est ouverte depuis deux heures lorsque le premier verre est servi. La robe est très sombre, presque noire, très belle et profonde. Le nez est explosif, il laisse apparaître des notes de fruits mûrs d'une très belle intensité. Je note aussi des arômes de pain frai et quelques légères notes mentholées. En bouche l'attaque est franche et les tanins bien fondus. Mom impression est que ce vin offre une typissité que j'ai déjà rencontré dans les vins du nouveau monde. Le vin en bouche offre un réelle explosion qui est très agréable et une légère astringeance, parfaite, qui assure une belle longueure sur le cassis. Ce vin d'appellation Bordeaux (simplement!) est tout bonnement délicieux, et cette rétro-olfaction qui n'en finit pas...

La note de LGDD pour ce vin de garage, le premier commenté sur ce blog : 16/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

* Ayant posté mon billet sur LPV, M. Thuvenin himself, répond sur son blog à un Internaute qui ne trouve pas mon commentaire à son goût !

jeudi 9 avril 2009

Château Gressier Grand Poujeaux - Moulis-en-Médoc

C'est déjà la fin du séjour et l'occasion d'écrire un nouveau billet sur un cru acheté aujourd'hui, toujours au Géant Casino près de la gare d'Arcachon. C'est une star des supermarchés que je choisis pour cette dégustation. Je dis star car je le retrouve très régulièrement dans les rayons des grandes surfaces ou dans les sélections de FAV. Vous l'avez déjà sûrement déjà croisé et peut-être même déjà gouté, un Cru Bourgeois exceptionnel pour accompagner le repas de ce soir : Château Gressier Grand Poujeaux.


Château Gressier Grand Poujeaux - Moulis-en-Médoc

Nom du vin : Château Gressier Grand Poujeaux
Appellation : Moulis-en-Médoc
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 1999
Degré d’alcool : 12,5%
Bouchon : Liège imbibé sur 5 à 8 mm
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 13,80 €


La bouteille est ouverte depuis deux heures quand le premier verre est servi. La robe est pourpre et, dans le verre, de très légers reflets oranges transparaissent sur les bords sur disque. Trace d'évolution, le vin n'est pas tout à fait limpide. Au nez ce sont des senteurs de pruneaux, de café, de cuir, qui s'échappent ; d'ambre aussi, me dit Alexandra . Je perçois aussi un peu de cassis. C'est charmeur, un peu marqué par l'alcool au début. Par la suite l'alcool s'estompe et les arômes s'expriment d'avantage. En bouche, l'attaque est franche et les tanins bien fondus. La dominante très légerement acide est bien agréable mais le vin s'écrase rapidement et la finale est un peu décevante. La longueure en bouche est correcte.

La note de LGDD pour ce vin : 13,5/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

mardi 7 avril 2009

Château Lynch-Moussas - Pauillac

Venir à Arcachon est toujours l'occasion d'écrire des billets de dégustation. Je dois dire que les rayons vins des grandes surfaces environnantes sont souvent très bien fournis. On y trouve de belles bouteilles que je n'ai pas l'habitude de rencontrer au Champion à Paris. C'est lors d'une banale course au supermarché attenant à la gare d'Arcachon que je dégotte la bouteille de ce soir. Evidement la plupart des bouteilles en rayon sont proposées dans des millésimes trop récents. C'est alors que je tombe sur un Château Lynch-Moussas dans le millésime 2001. L'idée d'accompagner le repas du soir avec un 5ème cru classé pour moins de 20€ me plaît bien !


Château Lynch-Moussas - Pauillac

Nom du vin : Château Lynch-Moussas
Appellation : Pauillac
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2001
Degré d’alcool : 12,5%
Bouchon : Liège
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 19,85 €

Informations complémentaires : L'étiquette arrière indique les choses suivantes : Propriété d'origine des Comtes Lynch, le vignoble de Lynch Moussas est situé sur un terroir de Graves avec des veines d'argile. Son vin est riche, rond avec des tannins mûrs et une grande longueure.

Allons voir cela !

La bouteille est ouverte une heure avant le repas et le vin dégusté à la fin avec le fromage et le déssert. La robe est d'un rubis très profond sans trace d'évolution. Au nez, le bouquet est racé et bien développé. Je sens des arômes de vanille légèrement boisés et de fougère. Une peu de fruit aussi avec des senteurs de fruits rouges de la fraise peut-être. Le nez manque un peu de puissance ou j'en attendais simplement peut-être un peu plus. En bouche l'attaque est un peu fuyante, mais le vin présente une bonne matière et des tannins d'un velouté très agréable. La finale est bien avec ce que j'appelle le petit plus des grands vins. Les arômes persistent longuement en bouche sans assécher. Le plus de ce joli Pauillac : le plaisir immédiat important qu'il offre ; le léger moins : le petit manque de puissance.

La note de LGDD pour ce Grand Cru Classé en 1855, le premier décrit sur ce blog : 15,5/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

dimanche 5 avril 2009

Clos Laborie - Margaux

Alexandra et moi sommes invités samedi soir à un repas sur le thème "tour du monde des saveurs". Avant de nous y rendre, nous passons chez le caviste Nicolas qui se trouve à deux pas du lieu du diner. Hésitations, je prends un bouteille de Lalande-de-Pomerol, la repose, reste indécis devant une bouteille de Médoc 2006, trop jeune. Le vendeur est assez occupé, je ne peux donc pas vérifier si le "vous préférez quelquechose de doux ou de plus corsé" est une spécificité du Nicolas près de chez moi ou si cela fait partie de la technique de vente de la chaine ! C'est en nous dirigeant vers la caisse que nous tombons sur une sympatique bouteille de Margaux - Clos Laborie. Rapide recherche sur Internet : difficile de trouver des informations sur ce vin (n'hésitez pas à me laisser un commentaire si en avez !).


Clos Laborie - Margaux

Nom du vin : Clos Laborie
Appellation : Margaux
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2005
Degré d’alcool : 12,5%
Bouchon : Liège
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 17,40 €


Le vin est ouvert très peu de temps avant le repas, je me sers. La robe est d'une très belle couleur rubis, assez claire et brillante. A l'oeil le vin semble d'une douceure exquise. Au nez, ce sont de gourmands arômes de prune noires qui montent au nez. Je perçois un léger fumé très agréable qui tend vers des notes de cuir. Les notes délicates qui se dégagent diverges de la force des médocains, c'est l'élégence de Margaux. En bouche, le vin est bien équilibré, tout en finesse sur la framboise et la grenade. Belle longueure et rétro généreuse sur la confiture de fruits noirs. C'est donc un vin bien agréable que l'on a pu déguster ce soir et un Bordeaux à déguster sur le fruit que je ne laisserai pas vieillir 10 ans en cave.

La note de LGDD pour ce vin : 15/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL