mercredi 27 mai 2009

Château Latour-Martillac - Pessac-Léognan

Saint-Julien me fait plus rêver que Margaux. Tout comme Pessac-Léognan et Pomerol stimulent d'avantage mon imaginaire que le Haut-Médoc et Saint-Emilion. Même si les grands crus que j'ai bus dans chacunes de ces appellations peuvent se compter sur les doigts des deux mains, il va sans dire que, même sans les goutter, certaines appellations ont ce don de vous exiter les neurones autant qu'un essai de Frédéric Bastiat.

Et cela ne me dérange pas. Je laisse au vin ce pouvoir de jouer de nos préjugés, des images que l'on se construit. Au contraire, je suis convaincu que les découvertes que l'on fera par la suite n'en sont que plus belles.

Les prix des grands crus sont en baisse, et ça c'est une bonne nouvelle. J'ai vu ce week-end Carbonnieux rouge 2006 à 18€70 chez Carrefour à Boulogne. Et j'ai pu acquérir Latour-Martillac à 15€60. Les foires aux vins de septembre seront, à coup sûr, la panacée.

D'ici là, j'économise un peu :-)


chateau_latour_martillacchateau_latour_martillac_bouchon

Nom du vin : Château Latour-Martillac
Appellation : Bordeaux
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2004
Degré d’alcool : 13%
Bouchon : Liège, voir photo
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 15,60 €

La robe du vin est rouge sang, belle et profonde. Le disque ne montre aucun signe d'évolution.
Le vin n'est ouvert que depuis 30 minutes. Le nez est puissant. Des notes viandées mais aussi de cassis montent dans mes narines. Les quelques arômes de torréfaction sont un plus, bien plaisant. Sans défauts, c'est agréable. Et, plus le vin s'aère, plus ces notes s'amplifient, avec en plus des odeurs de fruits secs.
En bouche, l'attaque est fraiche. Les tannins sont déjà bien fondus. Bien rond, le vin s'exprime franchement. Avalé, celui-ci me rappelle, dans les basjoues, les noix que l'on aurait longuement mastiquées. Notes de noix et noisette en finale, fruit à coque devrais-je dire, le vin est long en bouche, plusieurs secondes d'arômes ininterrompus.
Franchement, ce pinard en envoi !

La note de LGDD pour ce vin dont on ferait bien son vin (pas son pain!) quotidien : 16,5/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

dimanche 17 mai 2009

Quintet By Tutiac - Bordeaux

J'aime les grands crus, ceux qui proviennent d'un grand terroir, dont 80% du bonheur qu'ils vous apportent vient avant même l'ouverture de la bouteille.
J'aime aussi les vins que l'on ne croise pas tous les jours dans les grands guides de dégustations. Ces vins, qui savent vous visser le sourire au coin des lèvres sont l'appanage des vignerons qui savent mettre leur âme dans un cru. Bordeaux et Bordeaux Supérieur sont, à ce titre, de magnifiques appellations qui savent vous étonner lorsqu'elles sont révélées par des vignerons de talent.
J'en profite pour saluer l'initiative du Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur : Apéro Bordeaux, relayée par l'agence Fleurie. Bravo à eux ! mais j'aurai l'occasion d'en reparler.
Et premier vin blanc qui fait l'objet d'un billet !


quintet by tutiac bordeaux

Nom du vin : Quintet By Tutiac
Appellation : Bordeaux
Catégorie : Vin blanc
Millésime : 2008
Degré d’alcool : 12%
Bouchon : Capsule à vis en alumunium
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 5 €

La bouteille a été passée au frigo pour la rafraichir un peu. J'appréhende un peu le millésime qui est si récent. L'ouverture est simple et rapide (capsule en aluminium).
Le vin est très clair. Sa robe, jaune-vert, laisse apparaître quelques minuscules bulles qui viennent se coller, après un moment, sur la paroi du verre. Un nez de pèche et quelques notes citronnées me mettent rapidement dans l’ambiance de ce vin énergique, 100% sauvignon.
Je mets une gorgée de vin en bouche. L’attaque est nette, puis le vin gouleyant. Celui-ci m’offre un ensemble plutôt complexe dans lequel je décèle une dominante de pomme.
Il chauffe un peu le fond de la gorge, je le comprends comme une fougue de jeunesse, cela lui donne une certaine longueur. Le vin fait son effet sur des accras de morues bien chauds qu’il accompagne agréablement.

La note de LGDD pour ce vin au rapport qualité/prix/plaisir imbattable : 13/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

samedi 9 mai 2009

Château Le Sartre - Pessac-Léognan

Deuxième découverte bacchique du week-end et une belle appellation pas encore abordée sur ce blog : Pessac-Léognan. Pessac-Léognan, et de rappeler ses plus grandes stars : Haut-Brion, Domaine de Chevalier, Pape-Clément, Smith-Haut-Laffite et.. Carbonnieux. Tiens, Carbonnieux car c'est la même famille qui s'occupe aussi de Le Sartre. J'ai plusieurs Carbonnieux de 2003 en cave que n'ai pas encore touché. Et c'est donc une bonne occasion d'approcher la "patte Perrin" avant d'ouvrir les crus classés.
Un petit mot supplémentaire sur l'appellation Pessac-Léognan : la zone de production est favorisée par un sol dont les qualités géologiques extrêmement rares sont dues aux mouvements de la Garonne il y a des dizaines de milliers d'années. Un micro-climat parfait bien les conditions de production de ce grand terroir, micro-climat dû en partie à la proximité d'une grande agglomération.


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Nom du vin : Château Le Sartre
Appellation : Pessac-Léognan
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2004
Degré d’alcool : 12,5%
Bouchon : Liège, voir photo
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 11,40 €

Informations complémentaires : Situé au coeur de l'appellation PESSAC-LEOGNAN dans le voisinage immédiat des Grand Crus Classés qui en font la renommée, le Château LE SARTRE appartient à la famille PERRIN, propriétaire du Château CARBONNIEUX. Ce millésime 2004 est un assemblage de : Cabernet & Merlot.

La robe du vin est pourpre, bien homogène et montre un bel éclat. Elle s'habille d'une toile rubis sur le disque lorsque le verre est penché sur le côté.
Le premier nez est déjà une puissance remarquable, la force du cabernet parle. A l'aération je ressens des notes de fruits noirs, de torréfaction toujours dans un ensemble séducteur dont l'intensité n'est pas sans rappeler l'odeur de jacinthes qui éclosent.
J’en prends une bonne lampée : l’attaque est plaisante et fraîche. Le vin, jeune et dynamique, explose bien en bouche et offre un croquant agréable. Une très belle longueur sur les fruits rouges, la grenade, finit de parfaire la dégustation de ce cru. C’est pour moi l’étalon d’un vin de belle facture qui offre du plaisir pour un prix tout doux. Comme il faut !

La note de LGDD pour ce vin très bien fait : 15,5/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

vendredi 8 mai 2009

Château Béhéré - Pauillac

Week-end à Arcachon et passage obligé chez Cash-Vin, le caviste de La Teste près du Carrefour. Après avoir tourné un long moment dans le magasin, pris des bouteilles, les avoir reposées, j'arrête mon choix sur une bouteille de Pauillac du millésime 99, un Château Béhéré. Ce domaine m'a tout l'air d'être assez confidentiel au vue du peu d'information que je découvre sur lui sur Internet.
Intéressant, ce vin fait parti des Crus Artisants que je découvre par la même occasion. Ces crus sont la propriété de familles qui assurent toutes les étapes de la culture de vigne à la distribution.
Le vin a été goutté un première fois hier soir et simplement ouverte 3 heures avant le repas. Et bien cher lecteur, tu as bien failli ne jamais lire ses lignes. Le vin dégusté hier soir s'est alors montré sous un bien mauvais jour. Découvrant un acidité trop marquée et un "arrière-goût" ferreux, je pensais abandonner la bouteille au Panthéon des arnaques à plus 10€.
Après 24 heures d'aération simple dans la bouteille, il est mieux.


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Nom du vin : Château Béhéré
Appellation : Pauillac
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 1999
Degré d’alcool : 12,5%
Bouchon : Liège, voir photo
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 13,50 €

Le carafage, c'est ce qui lui manquait ! J'avais, à tord, pensé que laisser la bouteille débouchée pendant plusieurs heures pouvait suffire, hélas non. Elle est aujourd'hui découverte un peu plus bas que l'épaule et c'est donc aérée pendant 24 heures supplémentaires.
La robe montre des signes d'évolution et a surement perdu de son éclat et surtout de sa limpidité. Le premier nez est fruité, assez charmeur je dois dire, il l'était d'ailleurs aussi hier. Ensuite se sont des arômes secondaires qui se dégagent : tabac et boîte à cigare principalement. En bouche, le vin s'est arrondi. L'attaque est fraîche et le vin globalement droit. Il ne s'écrase pas mais la finale offre toujours un petit retour ferreux, diminué certe mais toujours là.

La note de LGDD pour ce vin : 11,5/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

samedi 2 mai 2009

Château Poujeaux - Moulis-en-Médoc

Mais où sont donc les millésimes antérieurs à 2000 en grande distribution ? C'est encore la question que je me suis posé lors de mon dernier passage chez Carrefour. Il y a des 2006 à profusion, et il y a aussi quelques bouteilles de Château Latour 1997. Je prends un Fief de Lagrange 2004, le repose. Puis finalement je reviens sur un Moulis, la plus "vieille" bouteille en rayon (hormis les 1er et 2ème GCC en cave climatisée), un Château Poujeaux de 2001.
C'est déjà le troisième Moulis que je commente, ce qui fait de cette appellation une des plus développées sur ce blog.
Un petit tour sur StatWine, les Moulis de 2001 sont "A boire", à leur plénitude comme ils disent. Les indications de ce site sont bien entendu à prendre en compte avec parcimonie : un "petit" ne mettant pas autant de temps à venir qu’un Chasse-Spleen. Et Poujeaux n'en étant certainement pas un (un petit, vous suivez ?), c'est avec des convictions mêlées que j'ouvre cette bouteille.


chateau poujeaux moulisChateau_Poujeaux_Moulis_Etat_Bouchon

Nom du vin : Château Poujeaux
Appellation : Moulis-en-Médoc
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2001
Degré d’alcool : 12,5%
Bouchon : Liège, voir photo
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 21,30 €

A défaut de carafage, qui risquerait de faire évoluer trop vite ce vin "à sa plénitude", j'opte pour un débouchage simple. La bouteille est maintenant ouverte depuis 3 heures.
Le vin est encore en train de couler que je suis saisi par la magnifique robe qui s'ébauche dans le verre. Examen plus approfondi, elle présente un très bel éclat et une couleur rubis séduisante. Les bords du disquent tirent sur le brun, premiers signes d'évolution.
Au nez, et dans le désordre, se dégagent des notes de fumé, de sous bois, de fruits rouges, de pissenlit. Après aération, c'est le café qui prend le dessus, la colline Grand Poujeaux qui semble mettre sa patte (Voir mon commentaire de Gressier Grand Poujeaux 1999).
Hop, première gorgée, l'attaque est souple puis c'est la grande ascension : c'est équilibré, les tanins sont bien intégrés, quelle finesse ! Les arômes d'anis, de fenouille sont gracieux et se fondent dans un ensemble enjôleur. Finale sur la fraise, pas la fraise sur-mûres mais celle qui croque un peu sous la dent. Tout cela persiste amplement en bouche : c'est long, c'est bon !

La note de LGDD pour cette très belle surprise : 16,5-17/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

dimanche 26 avril 2009

Château Larose-Trintaudon - Haut-Médoc

Qui n'a jamais vu Larose-Trindtaudon sur un catalogue de FAV ? Je sais qu'à l'automne dernier , il était encore un des vins d'appel de pas mal de GMS. Et comme le dis un membre du forum La Passion du Vin : Une FAV sans Larose Trintaudon, c'est comme une rentrée littéraire sans Amélie Nothomb !
Son étiquette, reconnaissable de loin entre 1000 lui assure une bonne vibilité dans les rayons. Pourtant, je note régulièrement des commentaires sont souvent peu élogieux à l'attention de ce cru Bourgeois.
Je sais aussi l'exigence des commentateurs de LPV, et il fallait donc que je me fasse ma propre opinion sur ce cru proposé à moins de 10€ chez Carrefour. Un saut sur 1855.com montre que cette même bouteille est proposée en primeur - millésime 2006 - au prix de 9,90€, livraison en juin 2009 (c'est donc le prix payé en mai 2007 !). Que s'est-il donc passé ?
Et puis j'ai décidé, chaque fois que ce sera possible, d'ajouter des photos de la bouteille dégustée. Je pense que cela peut apporter un plus surtout au niveau de l'état du bouchon. Evidement, pour un 2006, on pourra ici présumer que le bouchon sera impeccable.


Château Larose-Trintaudon - Haut-MédocChâteau Larose-Trintaudon - Haut-Médoc Etat du bouchon

Nom du vin : Château Larose-Trintaudon
Appellation : Haut-Médoc
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2006
Degré d’alcool : 13%
Bouchon : Liège, voir photo
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 9,90 €

En route pour la dégustation !
La bouteille est ouverte depuis bientôt 5 heures. Le vin étant particulièrement jeune pour un Bordeaux, j'avais décidé de l'ouvrir bien à l'avance afin que celui-ci offre un maximum de ces arômes.
La robe est rubis, tirant un peu sur le violet. Au nez, c'est typique du médocain. Sur les fruits noirs, les arômes qui émanent du verre sont délicats. Bref, c'est classique, un nez bien typé Haut-Médoc que l'on reconnait aisément.
En bouche, l'attaque est nette, mais voila, on cherche le fruit (je le cherche encore) et c'est dommage. J'aère largement le vin en bouche ce qui enveloppe un peu ses tanins mais point d'élégance et une certaine acidité. C'est un vin classique, allais-je écrire, mais c'est plutôt sans âme, que nous propose le Château Larose-Trintaudon. Du fruit, du bois à outrance ou des arômes désagréables feraient mon affaire, il donnerait au moins matière à décortiquer !
Allez, un petit plus, pour la légère persistance du vin dans le fond de la gorge pas désagréable.
Maintenant je m'interroge sur le potentiel de garde d'un tel vin, son acidité devant à mon avis s'atténuer avec le temps et lui permettant de tenir un peu dans la longueur. Si quelqu'un a déjà bu L-T dans un millésime ancien, je serai très heureux d'avoir son opinion.

...
Ayant regouté ce cru 24h après, je reprends ce billet. En effet même si l'acidité du vin se ressent toujours, je doit dire que celui-ci c'est quelque peu arrondi. Mieux, il s'est révélé beaucoup plus digeste sur un tournedos simplement grillé à la poêle ! Seul, le vin présente tous ses défauts alors qu'il agrémente sympathiquement une belle viande dans sa plus simple expression.

La note revisitée de LGDD pour ce vin : 11/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

lundi 20 avril 2009

Château Gloria - Saint-Julien

J'ai le souvenir d'une Château Beychevelle 1998 bu à Noël, ma première expérience des grands crus et quelle expérience ! Saint-Julien, une appellation qui fait rêver. Celle des Château Léoville Las Cases, Poyferré et Barton, Ducru-Beaucaillou, Gruaud-Larose et Talbot, et j'en laisse de non moins prestigieux. Un petit tour rapide sur StatWine m'indique que les Saint-Julien de 1999 sont à "Attendre, en évolution. La période prévisible de maturité est de 2018 à 2024." Des vins qui devraient attendre 19 ans pour atteindre leur maturité, voilà qui force la méditation et exige de travailler la patience. C'est cela que j'aime aussi dans le vin. Bon, pour la patience il faudra repasser et c'est d'un Château Gloria, Saint-Julien du millésime 1999, dégusté ce week-end que je vous propose le récit de dégustation.


Saint-Julien - Château Gloria

Nom du vin : Château Gloria
Appellation : Saint-Julien
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 1999
Degré d’alcool : 12,5%
Bouchon : Liège, quasiment pas imbibé
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 22,85 €

Tout d'abord, un petit intermède sur le bouchon. Alors que la bouteille affiche maintenant 10 ans, le bouchons lui paraît avoir été apposé très récemment (il n'est quasiment pas imbibé). Si je prends une durée d'élevage du vin de 18 mois, le vin est en bouteille depuis maintenant 8 ans et j'imagine simplement que si la bouteille avait été entreposée à l'horizontale le bouchon ne paraîtrait pas si jeune (n'hésitez pas à me laisser un commentaire si vous avez des informations sur l'évolution du bouchon). C'est souvent un problème avec les vins achetés en supermarchés, on ne connait pas la manière dont ils ont été entreposés pendant toutes ces années (même si ceux-ci font actuellement de gros efforts, j'en veux pour preuve le récent article paru dans la RVF sur l'amélioration des rayons vin en grande distribution).
La bouteille est maintenant ouverte depuis près de 4h et 2-3 verres ont déjà été bus sur un lapin à la crème avec des pâtes, mariage qui s'est avéré absolument magnifique. C'est donc après le repas que je me pose avec mon carnet pour vous offrir ce billet.

La robe est sombre et pronfonde, très belle. Elle me fait un peu penser à du café filtre très dilué car les bord du disque arborent un très léger marron, quelle jeunesse tout de même. Au nez : puissance et grandeur ; vin très parfumé avec la force d'un flacon de parfum, notes de fruits, café, épices. En bouche, les notes inscrites sur mon carnet m'indiquent : équilibre parfait, tannins bien fondus, grande puissance. Un vin qui se développe en bouche de manière exponentielle et une belle longueure. Il tiendra encore une dizaine d'années sans problème à mon avis, il a ce j'appelle le goût des grands vins.

La note de LGDD pour cette très belle bouteille : 16,5/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

jeudi 16 avril 2009

Bad Boy - Bordeaux

Chers lecteurs,
Ce sont deux découvertes que je vous propose dans ce nouveau billet des Gouttes de Dieu. La première ce sont les vins de garage. Concepte apparu dans les années 90, les vins de garage se distinguent par la très faible quantité dans laquelle ils sont produits (l'ensemble de la production pouvant tenir dans un garage !) mais surtout par le soin qui est apporté à la culture des parcelles sélectionnées et à la vinification du vin. C'est Jean-Luc Thunevin* qui, le premier, a introduit les vins de garage ce qui m'ammène à ma deuxième découverte : la cuvée Bad Boy. Ce vin de garage, réalisé justement par Jean-Luc Thuvenin, est une appelation Bordeaux, 60 000 bouteilles sont produites chaque années. Je connaissais de nom cette cuvée et c'est à l'occasion d'un passage dans une très belle boutique - La maison des millésimes - boulevard Saint-Germain que j'ai pu en acquérir une bouteille.


Bordeaux - Bad Boy

Nom du vin : Bad Boy
Appellation : Bordeaux
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2006
Degré d’alcool : 14%
Bouchon : Liège
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 15 €

La bouteille est ouverte depuis deux heures lorsque le premier verre est servi. La robe est très sombre, presque noire, très belle et profonde. Le nez est explosif, il laisse apparaître des notes de fruits mûrs d'une très belle intensité. Je note aussi des arômes de pain frai et quelques légères notes mentholées. En bouche l'attaque est franche et les tanins bien fondus. Mom impression est que ce vin offre une typissité que j'ai déjà rencontré dans les vins du nouveau monde. Le vin en bouche offre un réelle explosion qui est très agréable et une légère astringeance, parfaite, qui assure une belle longueure sur le cassis. Ce vin d'appellation Bordeaux (simplement!) est tout bonnement délicieux, et cette rétro-olfaction qui n'en finit pas...

La note de LGDD pour ce vin de garage, le premier commenté sur ce blog : 16/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

* Ayant posté mon billet sur LPV, M. Thuvenin himself, répond sur son blog à un Internaute qui ne trouve pas mon commentaire à son goût !

jeudi 9 avril 2009

Château Gressier Grand Poujeaux - Moulis-en-Médoc

C'est déjà la fin du séjour et l'occasion d'écrire un nouveau billet sur un cru acheté aujourd'hui, toujours au Géant Casino près de la gare d'Arcachon. C'est une star des supermarchés que je choisis pour cette dégustation. Je dis star car je le retrouve très régulièrement dans les rayons des grandes surfaces ou dans les sélections de FAV. Vous l'avez déjà sûrement déjà croisé et peut-être même déjà gouté, un Cru Bourgeois exceptionnel pour accompagner le repas de ce soir : Château Gressier Grand Poujeaux.


Château Gressier Grand Poujeaux - Moulis-en-Médoc

Nom du vin : Château Gressier Grand Poujeaux
Appellation : Moulis-en-Médoc
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 1999
Degré d’alcool : 12,5%
Bouchon : Liège imbibé sur 5 à 8 mm
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 13,80 €


La bouteille est ouverte depuis deux heures quand le premier verre est servi. La robe est pourpre et, dans le verre, de très légers reflets oranges transparaissent sur les bords sur disque. Trace d'évolution, le vin n'est pas tout à fait limpide. Au nez ce sont des senteurs de pruneaux, de café, de cuir, qui s'échappent ; d'ambre aussi, me dit Alexandra . Je perçois aussi un peu de cassis. C'est charmeur, un peu marqué par l'alcool au début. Par la suite l'alcool s'estompe et les arômes s'expriment d'avantage. En bouche, l'attaque est franche et les tanins bien fondus. La dominante très légerement acide est bien agréable mais le vin s'écrase rapidement et la finale est un peu décevante. La longueure en bouche est correcte.

La note de LGDD pour ce vin : 13,5/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

mardi 7 avril 2009

Château Lynch-Moussas - Pauillac

Venir à Arcachon est toujours l'occasion d'écrire des billets de dégustation. Je dois dire que les rayons vins des grandes surfaces environnantes sont souvent très bien fournis. On y trouve de belles bouteilles que je n'ai pas l'habitude de rencontrer au Champion à Paris. C'est lors d'une banale course au supermarché attenant à la gare d'Arcachon que je dégotte la bouteille de ce soir. Evidement la plupart des bouteilles en rayon sont proposées dans des millésimes trop récents. C'est alors que je tombe sur un Château Lynch-Moussas dans le millésime 2001. L'idée d'accompagner le repas du soir avec un 5ème cru classé pour moins de 20€ me plaît bien !


Château Lynch-Moussas - Pauillac

Nom du vin : Château Lynch-Moussas
Appellation : Pauillac
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2001
Degré d’alcool : 12,5%
Bouchon : Liège
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 19,85 €

Informations complémentaires : L'étiquette arrière indique les choses suivantes : Propriété d'origine des Comtes Lynch, le vignoble de Lynch Moussas est situé sur un terroir de Graves avec des veines d'argile. Son vin est riche, rond avec des tannins mûrs et une grande longueure.

Allons voir cela !

La bouteille est ouverte une heure avant le repas et le vin dégusté à la fin avec le fromage et le déssert. La robe est d'un rubis très profond sans trace d'évolution. Au nez, le bouquet est racé et bien développé. Je sens des arômes de vanille légèrement boisés et de fougère. Une peu de fruit aussi avec des senteurs de fruits rouges de la fraise peut-être. Le nez manque un peu de puissance ou j'en attendais simplement peut-être un peu plus. En bouche l'attaque est un peu fuyante, mais le vin présente une bonne matière et des tannins d'un velouté très agréable. La finale est bien avec ce que j'appelle le petit plus des grands vins. Les arômes persistent longuement en bouche sans assécher. Le plus de ce joli Pauillac : le plaisir immédiat important qu'il offre ; le léger moins : le petit manque de puissance.

La note de LGDD pour ce Grand Cru Classé en 1855, le premier décrit sur ce blog : 15,5/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL