mercredi 27 mai 2009

Château Latour-Martillac - Pessac-Léognan

Saint-Julien me fait plus rêver que Margaux. Tout comme Pessac-Léognan et Pomerol stimulent d'avantage mon imaginaire que le Haut-Médoc et Saint-Emilion. Même si les grands crus que j'ai bus dans chacunes de ces appellations peuvent se compter sur les doigts des deux mains, il va sans dire que, même sans les goutter, certaines appellations ont ce don de vous exiter les neurones autant qu'un essai de Frédéric Bastiat.

Et cela ne me dérange pas. Je laisse au vin ce pouvoir de jouer de nos préjugés, des images que l'on se construit. Au contraire, je suis convaincu que les découvertes que l'on fera par la suite n'en sont que plus belles.

Les prix des grands crus sont en baisse, et ça c'est une bonne nouvelle. J'ai vu ce week-end Carbonnieux rouge 2006 à 18€70 chez Carrefour à Boulogne. Et j'ai pu acquérir Latour-Martillac à 15€60. Les foires aux vins de septembre seront, à coup sûr, la panacée.

D'ici là, j'économise un peu :-)


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Nom du vin : Château Latour-Martillac
Appellation : Bordeaux
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2004
Degré d’alcool : 13%
Bouchon : Liège, voir photo
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 15,60 €

La robe du vin est rouge sang, belle et profonde. Le disque ne montre aucun signe d'évolution.
Le vin n'est ouvert que depuis 30 minutes. Le nez est puissant. Des notes viandées mais aussi de cassis montent dans mes narines. Les quelques arômes de torréfaction sont un plus, bien plaisant. Sans défauts, c'est agréable. Et, plus le vin s'aère, plus ces notes s'amplifient, avec en plus des odeurs de fruits secs.
En bouche, l'attaque est fraiche. Les tannins sont déjà bien fondus. Bien rond, le vin s'exprime franchement. Avalé, celui-ci me rappelle, dans les basjoues, les noix que l'on aurait longuement mastiquées. Notes de noix et noisette en finale, fruit à coque devrais-je dire, le vin est long en bouche, plusieurs secondes d'arômes ininterrompus.
Franchement, ce pinard en envoi !

La note de LGDD pour ce vin dont on ferait bien son vin (pas son pain!) quotidien : 16,5/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

dimanche 17 mai 2009

Quintet By Tutiac - Bordeaux

J'aime les grands crus, ceux qui proviennent d'un grand terroir, dont 80% du bonheur qu'ils vous apportent vient avant même l'ouverture de la bouteille.
J'aime aussi les vins que l'on ne croise pas tous les jours dans les grands guides de dégustations. Ces vins, qui savent vous visser le sourire au coin des lèvres sont l'appanage des vignerons qui savent mettre leur âme dans un cru. Bordeaux et Bordeaux Supérieur sont, à ce titre, de magnifiques appellations qui savent vous étonner lorsqu'elles sont révélées par des vignerons de talent.
J'en profite pour saluer l'initiative du Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur : Apéro Bordeaux, relayée par l'agence Fleurie. Bravo à eux ! mais j'aurai l'occasion d'en reparler.
Et premier vin blanc qui fait l'objet d'un billet !


quintet by tutiac bordeaux

Nom du vin : Quintet By Tutiac
Appellation : Bordeaux
Catégorie : Vin blanc
Millésime : 2008
Degré d’alcool : 12%
Bouchon : Capsule à vis en alumunium
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 5 €

La bouteille a été passée au frigo pour la rafraichir un peu. J'appréhende un peu le millésime qui est si récent. L'ouverture est simple et rapide (capsule en aluminium).
Le vin est très clair. Sa robe, jaune-vert, laisse apparaître quelques minuscules bulles qui viennent se coller, après un moment, sur la paroi du verre. Un nez de pèche et quelques notes citronnées me mettent rapidement dans l’ambiance de ce vin énergique, 100% sauvignon.
Je mets une gorgée de vin en bouche. L’attaque est nette, puis le vin gouleyant. Celui-ci m’offre un ensemble plutôt complexe dans lequel je décèle une dominante de pomme.
Il chauffe un peu le fond de la gorge, je le comprends comme une fougue de jeunesse, cela lui donne une certaine longueur. Le vin fait son effet sur des accras de morues bien chauds qu’il accompagne agréablement.

La note de LGDD pour ce vin au rapport qualité/prix/plaisir imbattable : 13/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

samedi 9 mai 2009

Château Le Sartre - Pessac-Léognan

Deuxième découverte bacchique du week-end et une belle appellation pas encore abordée sur ce blog : Pessac-Léognan. Pessac-Léognan, et de rappeler ses plus grandes stars : Haut-Brion, Domaine de Chevalier, Pape-Clément, Smith-Haut-Laffite et.. Carbonnieux. Tiens, Carbonnieux car c'est la même famille qui s'occupe aussi de Le Sartre. J'ai plusieurs Carbonnieux de 2003 en cave que n'ai pas encore touché. Et c'est donc une bonne occasion d'approcher la "patte Perrin" avant d'ouvrir les crus classés.
Un petit mot supplémentaire sur l'appellation Pessac-Léognan : la zone de production est favorisée par un sol dont les qualités géologiques extrêmement rares sont dues aux mouvements de la Garonne il y a des dizaines de milliers d'années. Un micro-climat parfait bien les conditions de production de ce grand terroir, micro-climat dû en partie à la proximité d'une grande agglomération.


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Nom du vin : Château Le Sartre
Appellation : Pessac-Léognan
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2004
Degré d’alcool : 12,5%
Bouchon : Liège, voir photo
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 11,40 €

Informations complémentaires : Situé au coeur de l'appellation PESSAC-LEOGNAN dans le voisinage immédiat des Grand Crus Classés qui en font la renommée, le Château LE SARTRE appartient à la famille PERRIN, propriétaire du Château CARBONNIEUX. Ce millésime 2004 est un assemblage de : Cabernet & Merlot.

La robe du vin est pourpre, bien homogène et montre un bel éclat. Elle s'habille d'une toile rubis sur le disque lorsque le verre est penché sur le côté.
Le premier nez est déjà une puissance remarquable, la force du cabernet parle. A l'aération je ressens des notes de fruits noirs, de torréfaction toujours dans un ensemble séducteur dont l'intensité n'est pas sans rappeler l'odeur de jacinthes qui éclosent.
J’en prends une bonne lampée : l’attaque est plaisante et fraîche. Le vin, jeune et dynamique, explose bien en bouche et offre un croquant agréable. Une très belle longueur sur les fruits rouges, la grenade, finit de parfaire la dégustation de ce cru. C’est pour moi l’étalon d’un vin de belle facture qui offre du plaisir pour un prix tout doux. Comme il faut !

La note de LGDD pour ce vin très bien fait : 15,5/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

vendredi 8 mai 2009

Château Béhéré - Pauillac

Week-end à Arcachon et passage obligé chez Cash-Vin, le caviste de La Teste près du Carrefour. Après avoir tourné un long moment dans le magasin, pris des bouteilles, les avoir reposées, j'arrête mon choix sur une bouteille de Pauillac du millésime 99, un Château Béhéré. Ce domaine m'a tout l'air d'être assez confidentiel au vue du peu d'information que je découvre sur lui sur Internet.
Intéressant, ce vin fait parti des Crus Artisants que je découvre par la même occasion. Ces crus sont la propriété de familles qui assurent toutes les étapes de la culture de vigne à la distribution.
Le vin a été goutté un première fois hier soir et simplement ouverte 3 heures avant le repas. Et bien cher lecteur, tu as bien failli ne jamais lire ses lignes. Le vin dégusté hier soir s'est alors montré sous un bien mauvais jour. Découvrant un acidité trop marquée et un "arrière-goût" ferreux, je pensais abandonner la bouteille au Panthéon des arnaques à plus 10€.
Après 24 heures d'aération simple dans la bouteille, il est mieux.


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Nom du vin : Château Béhéré
Appellation : Pauillac
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 1999
Degré d’alcool : 12,5%
Bouchon : Liège, voir photo
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 13,50 €

Le carafage, c'est ce qui lui manquait ! J'avais, à tord, pensé que laisser la bouteille débouchée pendant plusieurs heures pouvait suffire, hélas non. Elle est aujourd'hui découverte un peu plus bas que l'épaule et c'est donc aérée pendant 24 heures supplémentaires.
La robe montre des signes d'évolution et a surement perdu de son éclat et surtout de sa limpidité. Le premier nez est fruité, assez charmeur je dois dire, il l'était d'ailleurs aussi hier. Ensuite se sont des arômes secondaires qui se dégagent : tabac et boîte à cigare principalement. En bouche, le vin s'est arrondi. L'attaque est fraîche et le vin globalement droit. Il ne s'écrase pas mais la finale offre toujours un petit retour ferreux, diminué certe mais toujours là.

La note de LGDD pour ce vin : 11,5/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

samedi 2 mai 2009

Château Poujeaux - Moulis-en-Médoc

Mais où sont donc les millésimes antérieurs à 2000 en grande distribution ? C'est encore la question que je me suis posé lors de mon dernier passage chez Carrefour. Il y a des 2006 à profusion, et il y a aussi quelques bouteilles de Château Latour 1997. Je prends un Fief de Lagrange 2004, le repose. Puis finalement je reviens sur un Moulis, la plus "vieille" bouteille en rayon (hormis les 1er et 2ème GCC en cave climatisée), un Château Poujeaux de 2001.
C'est déjà le troisième Moulis que je commente, ce qui fait de cette appellation une des plus développées sur ce blog.
Un petit tour sur StatWine, les Moulis de 2001 sont "A boire", à leur plénitude comme ils disent. Les indications de ce site sont bien entendu à prendre en compte avec parcimonie : un "petit" ne mettant pas autant de temps à venir qu’un Chasse-Spleen. Et Poujeaux n'en étant certainement pas un (un petit, vous suivez ?), c'est avec des convictions mêlées que j'ouvre cette bouteille.


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Nom du vin : Château Poujeaux
Appellation : Moulis-en-Médoc
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2001
Degré d’alcool : 12,5%
Bouchon : Liège, voir photo
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 21,30 €

A défaut de carafage, qui risquerait de faire évoluer trop vite ce vin "à sa plénitude", j'opte pour un débouchage simple. La bouteille est maintenant ouverte depuis 3 heures.
Le vin est encore en train de couler que je suis saisi par la magnifique robe qui s'ébauche dans le verre. Examen plus approfondi, elle présente un très bel éclat et une couleur rubis séduisante. Les bords du disquent tirent sur le brun, premiers signes d'évolution.
Au nez, et dans le désordre, se dégagent des notes de fumé, de sous bois, de fruits rouges, de pissenlit. Après aération, c'est le café qui prend le dessus, la colline Grand Poujeaux qui semble mettre sa patte (Voir mon commentaire de Gressier Grand Poujeaux 1999).
Hop, première gorgée, l'attaque est souple puis c'est la grande ascension : c'est équilibré, les tanins sont bien intégrés, quelle finesse ! Les arômes d'anis, de fenouille sont gracieux et se fondent dans un ensemble enjôleur. Finale sur la fraise, pas la fraise sur-mûres mais celle qui croque un peu sous la dent. Tout cela persiste amplement en bouche : c'est long, c'est bon !

La note de LGDD pour cette très belle surprise : 16,5-17/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL