jeudi 1 juillet 2010

Cailloux de Valguy - Graves

Ce mardi, je me suis rendu au Château Valguy. L'objectif de cette visite était de rencontrer sur leur domaine les propriétaires : Guy et Valérie Loubrie. J'avais déjà pu les rencontrer à plusieurs reprises lors des dernières éditions du Salon des Vignerons Indépendants à Paris. Chaque fois, Guy Loubrie, m'avait proposé de passer à la propriété. En vacances sur le Bassin, l'occasion était trop belle.
La veille, j'appelais pour annoncer ma venue. Guy Loubrie m'indiquait que l’embouteillage de certains vins aurait lieu le lendemain et que c'était donc la bonne occasion pour une visite.Le lendemain, à 9h15, j'étais sur place (le GPS est, à mon avis, indispensable pour s'y rendre). L'accueil fût très chaleureux. Alors que l'embouteillage battait son plein, Guy Loubrie prit le temps de me faire visiter le chai et de répondre à toutes mes questions.
Après une dégustation de Cailloux de Valguy 2008 et de Château Loubrie 2008 directement tirés de la cuve, je pris quelques photos que je vous présente ci-dessous.

Caillou de Valguy embouteillage

Embouteillage du millésime 2008 de Cailloux de Valguy rouge et du millésime 2009 de Cailloux de Valguy blanc

Caillou de Valguy embouteillage

Les bouteilles pleines et bouchées effectuent un trajet de 4 minutes sur un tapis roulant. C'est le temps nécessaire pour que le bouchon se mette bien en place avant que les bouteilles soient couchées, au stockage.

Les bouteilles sont stockées dans de grands casiers en métal d'une capacité de 600 bouteilles (au premier plan). Elles y passeront 1 mois minimum avant le début de la commercialisation. On peut apercevoir Guy et Valérie Loubrie (les propriétaires), ensemble, au second plan.

Le Château Valguy (Sauternes) en cours d'élevage. Les fûts de Cailloux de Valguy se trouvent dans un chai à part. En effet, les levures présentes lors de l'élevage du Sauternes risquerait de relancer la fermentation des vins rouges.

Ma visite se termina naturellement par l'achat de quelques bouteilles de Cailloux de Valguy. Celui-là même qui m'avait tant séduit. Je vous propose donc aujourd'hui son billet de dégustation pour le millésime 2007.


Nom du vin : Cailloux de Valguy
Appellation : Graves
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2007
Degré d’alcool : 12,5%
Bouchon : Liège, voir photo
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 15 €

Le vin est ouvert depuis un peu plus de 3 heures. La robe affiche un joli rubis. Elle est limpide et brillante. Très joli nez fruité avec de légères notes boisées mais gourmandes, je ressens des notes de mûres et de prunes. En bouche l'attaque est comme je l'aime : toute en douceur. Le vin remplit la bouche telle du velours qui passe sur la langue. C'est le petit Jésus en culotte de velours, si vous me passez l'expression. C'est croquant. Les tannins sont parfaitement intégrés. La finale s'offre sur une touche de figue, et de châtaigne grillée peut-être.
Ce vin a un charme fou. Il plaira sans aucun doute aux amateurs et surtouts aux amatrices qui auront la chance de le découvrir.

La note de LGDD pour ce très beau vin : 16,5/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

dimanche 27 juin 2010

Château Béchereau - Lalande-de-Pomerol

Il y a quelques temps, je vous avais parlé d'un vin qui avait un valeur sentimentale particulière. Il s'agissait d'un vin, un Première Côtes de Bordeaux, que nous buvons lors des repas de famille. Je lierai toujours ce vin à mon grand-père paternel.
Aujourd'hui, c'est également un vin "de famille" dont je vous propose le récit de dégustation. Mon grand-père maternel se rendait régulièrement au Château Béchereau. Il en ramenait Bordeaux Supérieur, Lalande-de-Pomerol et Montagne Saint-Emilion. Achetés en cubiteners, je me souviens des remplissage des bouteilles, du collage des étiquettes puis du scellé à la cire rouge.
Au passage, je signale la découverte d'une nouvelle revue dédiée au vin : Vigneron. C'est très bien. Les photos sont très belles, les articles nombreux et intéressants. Une déception, la revue ne s'intéresse qu'aux grandes familles (Lurton, Cathiard, etc.) et aux grands domaines (DRC, Guigual, Pontet-Canet, etc.). Mais pour ce premier numéro, je suis conquis.




Nom du vin : Château Béchereau
Appellation : Lalande-de-Pomerol
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2004
Degré d’alcool : 13%
Bouchon : Liège, voir photo
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 10-12 €

Le vin est ouvert depuis 2h30 et s'est doucement aéré dans la bouteille.
La robe est très sombre, presque noire. Les bords du disques tirent sur un rubis très profond tangeants avec le marron. Le nez est flatteur. Je perçois des notes empyreumatiques (café, vanille, grillé,etc.) et de fruits des bois. Le nez est encore marqué par le bois.
L'attaque est franche. Le vin se déploie bien bouche. Il s'articule autour d'une structure tannique que l'on ressent. Bien intégrée, elle s'exprime avec finesse et douceure.
L'acidité est bien marquée sur la finale, un petit peu trop peut-être. Elle devrait, je l'espère, s'estomper avec le temps.

La note de LGDD pour ce vin : 14-14,5/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

jeudi 24 juin 2010

Château Chasse-Spleen - Moulis-en-Médoc

Je suis de retour à Arcachon. La motivation revient donc pour écrire un billet . Il y a quelques semaines, une dégustations de vins de Bordeaux était organisée chez Lavinia. J'y suis allé avec Vincent. C'était très bien.
J'ai eu la chance de rencontrer Céline Villars la propriétaire de Château Chasse-Spleen. L'échange fut chaleureux et intéressant. Céline Villars ne "fait pas des vins destinés à être collectionnés et jamais bu". Et alors que la campagne des primeurs 2009 a débuté, les grandes étiquettes ont quasiment toutes fait exploser les prix. Chateau Chasse-Spleen est à 20€. Bravo Céline Villars !


chasse-spleen étiquette

Nom du vin : Château Chasse-Spleen
Appellation : Moulis-en-Médoc
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2007
Degré d’alcool : 13%
Bouchon : Liège, voir photo
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 17,80 €

Alors. Avant d'entamer les notes de dégustation, un point sur le millésime. Certain d'entre vous diront qu'il s'agit là d'un infanticide caractérisé. Je suis d'accord. Mais voyez-vous, comme j'ai pu l'écrire à plusieures reprises sur ce blog, les supermarchés sont bien avares en vins ayant quelques années de garde, à leur apogée. Le Carrefour de La Teste du Buch ne déroge, malheureusement, pas à la règle.
Le vin est ouvert depuis plus de 3 heures maintenant. Il a parfaitement accompagné le repas de ce soir. Je m'en sers donc un verre pour rédiger ce billet.
La robe est très sombre, et les bord du disque d'un joli rubis tirant sur le violassé. Le nez est une belle expression des vins jeunes avec ses senteurs boisées, arômes de cassis et de grenade. Je bois une gorgée. L'attaque est franche. La longue aération a bien adoucie les tannins du vin qui m'apparaît corpulent, sans être massif ; charpenté mais pas rèche . Le tout est droit et d'une bonne longueure. C'est agréable et équilibré. L'acidité est donc présente ce qui laisse présager d'un bon potentiel de garde pour ce cru.
Ce vin a, bien entendu, été bu trop tôt. Il offre tout de même déjà un plaisir important. A ce prix, c'est définitivement une affaire.

La note de LGDD pour ce vin : 16/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL