vendredi 11 décembre 2009

Clos Badon - Saint-Emilion Grand Cru

Je reviens d'une journée de visite dans le bordelais. Avec Alexandra, nous avons commencé par Sauternes et quelques bouteilles de Domaine de la Gauche, très sympas pour faire un cadeau en fin d'année. Les portes de Château Valguy étaient fermées, quel dommage ! Le très sympathique Guy Loubrie, que je rencontre chaque année au Salon des Vignerons Indépendants, m'aurait, j'en suis sûr, fait visiter son chai.
Puis, nous sommes allés déjeuner à Saint-Emilion, à L'Envers du Décor. J'ai connu ce restaurant, qui appartient à François De Ligneris, dans le livre Un américain dans les vignes dont je dis quelques mots ici. La cuisine, simple et bonne, accompagnée d'un verre de l'R de rien (un vin issu des nouvelles propriétés de F. De Ligneris) nous a bien plu (Entrée + Plat ou Plat + Dessert à 19€).
Passage à la boutique de J.L Thunevin, L'Essentiel, et achats de quelques bouteilles supplémentaires (dont celle dont les notes de dégustations sont décrites ci-dessous). Les prix sont corrects, le vendeur, Carlos, très sympathique et de bon conseil : une bonne adresse.
Notre périple s'achève par un passage au Château Vachon où nous achetons quelques bouteilles pour l'oncle d'Alexandra (eponyme du Château !) et enfin par le Château Béchereau où, malheureusement, nous trouverons les portes fermées (je précise que nous n'avions pas annoncé notre venue).
De retour au Pyla, nous préparons le repas du soir et j'ouvre le Clos Badon 2001 acheté à l'Essentiel à Saint-Emilion.




Nom du vin : Clos Badon
Appellation : Saint-Emilion Grand Cru
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2001
Degré d’alcool : 13,5%
Bouchon : Liège, photo à venir
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 35 €

Le vin est noir, impénétrable et laissant déjà préssentir une grande concentration. Afin d'apercevoir la robe et le disque du vin par transparence, je place le verre à quelques centimètres d'une ampoule : magnifique rubis, d'une grande profondeur.
Le nez : tout d'abord, je suis marqué par sa puissance, son côté racé mais gourmand. Pour les arômes, c'est un tourbillon de fruits noirs, de fraise, de notes boisées, de pain grillé.
La bouche : l'attaque est franche est le vin se déploie comme du velour. Les arômes sont très concentrés. D'un bon équilibre, il passe sur le fond des joues comme une étoffe de soie sur la peau. Sa puissance se montre ensuite. Sa structure et ses tanins affirmés sont d'une très grande classe.
Finale sur la pâte d'amande, le Calisson d'Aix, c'est ce qui m'est tout de suite venu à l'esprit. C'est droit, élégant, et terriblement bon.

La note de LGDD pour ce vin : 17/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

lundi 23 novembre 2009

Duc de Tutiac - Premières Côtes de Blaye

Samedi, c'est le Salon. Après hésitations et incertitudes, j'irai quand même y faire un tour.
Je n'ai pas grand chose à dire sur mon actualité bachique. Dernières dégustations qui ne figurent pas sur ce blog. Pommard 1er Cru du Château de Meursault, millésime 2004, le vin commençait vraiment à s'ouvrir quand le dernier verre fût servi. C'est un grand vin, c'était un régal, tout de même. Aussi, un Chinon de chez Charles Joguet - Varennes du Grand Clos - 2002, après en avoir tant entendu parlé dans le livre de J. Nossiter. Alors, ce n'est plus Charles, lui même, qui vinifie, mais c'était très bon, très aromatique.
J'ai commencé Le Vin français un chef-d’œuvre en péril d'Alexandre Rougé. Les propos liminaires sont désordonnés. J’espère que ca ne va pas tourner en imprécation littéraire. Je vous en dirai plus quand j’aurai d’avantage avancé.


Duc de Tutiac - Premières Côtes de BlayeDuc de Tutiac - Premières Côtes de Blaye - Bouchon

Nom du vin : Duc de Tutiac
Appellation : Premières Côtes de Blaye
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2006
Degré d’alcool : 12,5%
Bouchon : Liège, voir photo
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 6 €

La bouteille est ouverte depuis 2 heures, lorsque j'allume l'ordinateur pour écrire de billet. Un verre a été bu avec le repas.
La robe brille d'un beau rubis. Elle est limpide et profonde, gourmande.
Beau nez, d'une intensité aromatique ample. La finesse du bouquet me laisse présager une proportion de merlot importante dans ce vin. Je sens de la vanille, des fruits rouges et quelques notes de terre.
En bouche, l'attaque est franche, le vin se développe bien. Il déploie du pruneau, du pain d'épice. Structure toute en finesse et texture aérienne et fraîche pour ce nectar délicieux. Les tannins sont toutefois assez lisses.
La finale est élégante et enlevante. D'une acidité simplement marquée, comme il faut.

Belle suprise et rapport qualité/prix canon ! Comme d'habitude, si j'osais.

La note de LGDD pour ce vin : 14/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

mercredi 4 novembre 2009

Château Belgrave - Haut-Médoc

J'achète beaucoup de bouteilles aux enchères sur eBay. Enfin, j'en ai acheté beaucoup. Je me suis un peu calmé. A chaque achat j'ai quand même une petite appréhension. Est-ce un vrai, pas une contrefaçon ? Dans quelles conditions a-t-il été gardé ? Finalement, j'ai acheté mais j'ai très peu goutté. Donc en passant chez ma soeur, il y a quelques jours (car c'est là-bas que ce trouve une partie de mon stock), j'ai ramené un bouteille achetée sur le site d'enchères une année plus tôt. Je crois bien que c'est le premier Grand Cru Classé donc j'ai fait l'acquisition.
En lecture en ce moment : Un Américain dans les vignes de Robert V. Camuto ; très bien. Un journaliste Américain conte ses pérégrinations dans les terroirs français. Son approche du vin est, je trouve, pertinente et intéressante, à la rencontre des vignerons et de leurs terroirs, sans tomber dans le terroirisme.
Je commence à recevoir des invitations pour le salon des vignerons indépendants. La date est, quand même, assez mal choisie puisqu'à un mois de Noël une bonne partie de mon budget est consacré aux cadeaux. Pourquoi ne pas le décaler en janvier !? J'irai quand même faire un tour acheter, traditionnellement, trois bouteilles de Château Valguy. J'espère qu'ils y seront, leur sauterne est terrible et je pourrai alimenter ma verticale du château avec le millésime 2007.


Château Belgrave - EtiquetteChâteau Belgrave - Bouchon

Nom du vin : Château Belgrave
Appellation : Haut-Médoc
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2002
Degré d’alcool : 13%
Bouchon : Liège, voir photo
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 15,20 €

J'ouvre la bouteille. Le vin n'est pas aéré et directement versé dans de grands verres à vin dans lequel je le ferai longuement tourner.
La robe est rouge sombre, presque de couleur sang, aux reflets violets. Le nez est puissant, principalement dominé par des notes empyreumatiques : la vanille, la réglisse, le chocolat. Le fruit est présent, il s'exprime bien à l'aération : sur les fruits rouges, et la banane peut-être.
Gorgée. L'attaque est franche et fraîche. Le vin est très élégant. Ses tannins, bien présents, mais qui s'expriment déjà tout en rondeur, qui l'enveloppent, lui donnent un caractère racé vraiment plaisant. Tabac, épices, fruits rouges composent les arômes de ce vin droit et sans chichis.
Il est bien équilibré dans son déploiement en bouche, et son acidité qui ressort en finale lui assure une belle longueur. La persistance de la prune en bouche est tout à fait exquise.

La note de LGDD pour ce beau vin qui tient son rang du Grand Cru Classé, sans aucun doute : 16,5-17/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

lundi 26 octobre 2009

Brune et Blonde de Guigal - Côte-Rôtie

J'entre chaque jour un peu dans les mystères du vin. Des rencontres, des lectures, et surtout des dégustations me font découvrir chaque jour de nouvelles choses. Le monde du vin est si grand, sans limite même. Et une tendance, les amoureux du vin sont rarement de mauvaises personnes.
Je continue mon périple en Côte-Rôtie. Deux raisons me viennent spontanément à l'esprit pour tenter d'expliquer cette attirance. Tout d'abord, elle nous offre des vins exceptionnels, avec lesquels on est très rarement déçu. Mais surtout, c'est une appellation à la production et aux producteurs confidentiels. C'est une appellation que l'on peut approfondir, et avec une tel plaisir !
Ne vous fiez pas trop au prix de la bouteille indiquée ci-dessous. Je l'ai acheté à un marchand sur eBay. A ce prix, c'était, semble-t-il, une bonne affaire. Avec la dégustation de celle-ci, la bonne affaire c'est transformée en une bouteille au rapport qualité/prix inouï.


Côte-Rôtie - Brune et Blonde de Guigal - Bouchon

Nom du vin : Brune et Blonde de Guigal
Appellation : Côte-Rôtie
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2005
Degré d’alcool : 13,5%
Bouchon : Liège, voir photo
Pays de production : France
Région : Rhône
Prix : 21 €

La bouteille est ouverte depuis un peu plus de 2 heures.
La robe du vin, d'un rouge sang, est limpide et brillante, sans trace d'évolutions, ce qui n'est pas étonnant.
Le nez est remarquable, d'une grande force. Les notes de fruits rouges, de réglisse et d'épices se dégagent avec classe. Le tout est ponctué d'une pointe d'anis ou de fenouil rafraichissante. Il n'est pas besoin de porter le verre à son nez, les effluves du vin y parviennent sans peine. Pour le nez, c'est un grand vin.
Je mets une gorgée de vin en bouche et le laisse parcourir l'ensemble de ma langue pendant plusieurs seconde. L'attaque est franche, légèrement boisée. Puis le vin envahi la bouche, il déploie une force incroyable. C'est gourmand, imposant, puissant, fougueux et terriblement bon. Les tannins ont été bien extraits et l'acidité présente. La finale est superbe et le vin d'une longueur incroyable.
C'est jeune, et c'est déjà très très beau. Pour la bouche, c'est un grand vin.

Comment vais-je pouvoir garder mes bouteilles de Côte-Rôtie assez longtemps pour pouvoir en goutter de plus âgées ?

Je regoutte, encore une fois, puis une autre. La première impression était bien la bonne.

La note de LGDD pour ce monument : 17,5-18/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

lundi 19 octobre 2009

Cline - Ancient Vines - Zinfandel - Californie

C'est une découverte pour LGDD que je vous propose dans ce billet : le zinfandel. C'est lors d'un passage chez Lavinia ce week-end et en cherchant un autre vin californien très apprécié par Alexandra que nous tombons sur cette bouteille.
Même si ce cépage semble très connu outre-atlantique, il n'est, à ma connaissance, (quasiment) pas présent chez nous.
J'ai participé à l'éléction des Top Vins 2009, opération organisée par le Syndicat viticole des Bordeaux et Bordeaux Supérieur. 17 vins dégustés sur deux tours et finalement des lauréats approuvés par le vote d'une large majorité. J'avais fait mon quinté, je l'ai eu dans le désordre. La dégustation en elle-même n'était évidement pas un concours et c'était très très bien.
Enfin, j'avais attendu que la parution des tomes de LGDD prenne un peu d'avance. J'en ai donc lu trois d'affilé. Toujours aussi bien.


cline - ancient vines - zinfandel - 2007 - bouchoncline - ancient vines - zinfandel - 2007

Nom du vin : Cline - Ancient Vines
Cépage : Zinfandel
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2007
Degré d’alcool : 14,5%
Bouchon : Liège aggloméré, voir photo
Pays de production : USA
Région : Californie
Prix : 19,20 €

Je sers dans de large verres à vin recemment acquis. Ils sont parfaits pour bien aérer le vin et saisir les nuances de la robe. Celle-ci est brillante, limpide et un très beau rubis.
Au nez, je ne suis pas véritablement surpris. Les senteurs ne sont, je trouve, pas très éloignées des cépages bordelais traditionnels, cabernet ou merlot, d'une bonne puissance. Dans l'ordre, je perçois de la fraise, de la vanille, du café, le tout agrémenté d'une très légère touche poivrée. A l'aération la dominante fruité s'exprime franchement.
Je prends une gorgée de vin en bouche. L'attaque est franche, puissante même. Le vin est rachaichissant, vivifiant et tonic d'un côté mais également chaud et plein avec ses arômes de fruits mûrs et sucrés. Oui, la texture est très agréable, soyeuse et carressante. Par manque d'acidité, la structure est un peu simple, ou modeste, au choix.
La finale est agréable, fruitée, et d'une bonne longueure. C'est séducteur, mais sans grande élégance.

C'est une bonne première impression pour le zinfandel.

La note de LGDD pour ce vin : 15/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

mercredi 7 octobre 2009

Château Citran - Haut-Médoc

Encore un classique décrypté sur LGDD. On le trouve régulièrement chez bon nombre de cavistes et en FAV. J'ai d'ailleurs acheté cette bouteille au Carrefour Market, en pleine opération automnale, à côté de chez moi. Il faut dire qu'avec les deux derniers vins dégustés, c'est un peu un retour à mes premiers amours : les Bordeaux, et la rive gauche, toujours.
Samedi, je bois le vin des Gouttes de Dieu. Je suis invité chez ma soeur pour le déjeuner. Pas sûr que j'ai la tête à prendre des notes pour vous retranscrire la dégustation.
Aussi, en complément de ce que j'écris ci-dessus. J'ai l'impression d'être, jusqu'à aujourd'hui, passé à côté des vins de Bourgogne et de la Loire. Il est donc fort possible que ceux-ci prennent une part de plus en plus importante sur LGDD.


Chateau Citran - Haut-Médoc - 2005Bouchon - Chateau Citran - Haut-Médoc - 2005

Nom du vin : Château Citran
Appellation : Haut-Médoc
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2005
Degré d’alcool : 13%
Bouchon : Liège, voir photo
Pays de production : France
Région : Bordeaux
Prix : 13,50 €

Ouverture et services dans de grands verres à vin pour l'aérer. La robe est bien sombre et le bord du disque rouge-sang. J'aère largement. Je peux percevoir l'évolution des arômes qui se dégagent à mesure que l'oxygénation s'opère. Au final ce sont des arômes de fruits rouges qui dominent. Boisé présent mais bien intégré, non dominant, c'est classique et ça évolue encore.
En bouche, l'attaque est franche. Le vin développe de jolis arômes dans un ensemble équilibré. L'alcool est assez présent mais pas dominant. Et là, patatra ! le vin disparait. La finale n'est pas courte, elle est inexistante...dommage.

Plus tard, je reprends mes impressions sur le nez qui a bien évolué. Les arômes décrits précédemment s'expriment maintenant avec une intensité remarquable. En bouche, c'est pareil, bon équilibre mais pas de finale. Est-ce cela un vin fermé ? Ou celle-ci est-elle trop fine pour mon palais ?

La note de LGDD pour ce vin : 12/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

dimanche 4 octobre 2009

Vidal-Fleury - Côte-Rotie

Les dernières FAV sont en cours. Celles qui semblent des plus intéressantes : Leclerc et SuperU. De passage en Auvergne, ce week-end, je suis surpris par les efforts des grandes surfaces pour présenter les vins dans les meilleures conditions.
Au Leclerc d’Aubière : quasiment tous les millésimes d’Yquem depuis 1920 et une cave climatisé de 20 m² ou vous trouverez les tous les plus grands vins (en Bordeaux, au moins) à des tarifs que j’ai trouvé corrects.
Au SuperU, Vic-le-Comte : des tarifs moins intéressants mais une belle cave climatisée avec une large sélection pour la surface du magasin.
Vous ajoutez, dans ces endroits, un caviste passionné et les cavistes traditionnels peuvent trembler.
Au passage, je prends 3 bouteilles de Beychevelle 2007 à 30,50€. Patience jusqu'en 2017 au moins… Et je rajoute 2 magnums (Haut-Médoc et Graves) dans mon panier. Je manque un peu en cave de bouteilles dans ce format si convivial !


Côte-Rôtie - Vidal-Fleury 2004

Nom du vin : Brune et Blonde de Vidal-Fleury
Appellation : Côte-Rôtie
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2004
Degré d’alcool : 13%
Bouchon : Liège
Pays de production : France
Région : Rhône
Prix : 29 €

Nous dégustons ce vin avec une rouelle de porc cuite au barbecue avec laquelle il s’harmonise très bien. Après le repas, je me sers un verre pour faire ce billet.
La robe est belle, nette, bien rouge sans être sombre ni violette.
Le nez est d’une grande force. Odeurs de framboise et d’élevage qui trahissent que le vin n’a que 4 ans. C’est bien fruité, complexe et typique (terroir ?) il me semble.
En bouche, l’attaque est douce. Le vin ne se livre pas tout de suite mais montre une fraicheur vivifiante. Puis arrivent : les notes de fruit, de gibier et les arômes empireumatiques laissés par 4 ans d'élevage en fût. Le bois ne prend pas le dessus.
Après aération, je ne retrouve plus la finale poivrée perceptible du départ.
Bonne acidité et bonne longueur aidée par les tanins qui donnent une légère amertume persistante en fond de gorge. Tout cela s’active avec la rétro-olfaction. C’est classe. J'attendrais toutefois quelques années que les notes d'élevage s'estompent d'avantage et que le vin s'offre dans toute sa complexité.

Une belle appellation qui me surprend à chaque fois. Je la conseille à tous ceux qui, comme moi, on parfois du mal à sortir des sentiers battus de Bordeaux.

La note de LGDD pour ce vin : 16-16,5/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

mardi 29 septembre 2009

Corton Grand Cru - Domaine Pavelot

Je lis actuellement le livre de Jonathan Nossiter - Le goût et le pouvoir. C'est très bien. Je n'accroche pas avec certaines des idées qu'il développe. Il ne développe d'ailleurs, je trouve, pas assez. Je n'en dirai pas plus, pas ici.
En tout cas, le livre dresse un beau portrait du magasin Lavinia. Et cela fait un moment que je ne m'y suis pas rendu. Complètement sous l'emprise du livre, je décide un soir d'y passer en rentrant du travail. Je ne fais même pas un tour dans le rayons des Bordeaux (complètement sous emprise je vous dis !). Et fonce aux Bourgogne pour faire mon choix. Le vendeur n'est pas très chaleureux. Je trouve cela déplacé. Je n'en dirai pas plus, pas ici. Libéré de lui, je prends mon temps et arrête mon choix. C'est donc ce vin que je vais tenter de conter.


Domaine Pavelot - Corton Grand Cru - 2005Bouchon - Domaine Pavelot - Corton Grand Cru - 2005

Nom du vin : Domaine Pavelot - Jean et Regis Pavelot
Appellation : Corton Grand Cru
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2005
Degré d’alcool : 13,5%
Bouchon : Liège, voir photo
Pays de production : France
Région : Bourgogne
Prix : 47 €

La robe est belle, cerise et brillante.
Le nez, d’une grande finesse et d'un grande complexité laissé percevoir un fumé qui lui donne du caractère. Je note de beaux arômes très gourmands de fraise. C'est très beau. C'est un vin que l'on respire des dizaines de fois, sans oser le boire avant plusieures minutes. Et des parfums qui s'imprègnent au plus profond du nez.
En bouche c'est soyeux, les tannins sont présents mais doux. Quelle finesse ! mêlée en même temps à une force tranquille très terrienne (terroir ?). L'acidité est parfaite. Elle donne au vin une très belle longueur de fraise, de réglisse : c'est droit.
La bouche vide, les arômes s'en vont progressivement. Puis, ils réapparaissent, quelques secondes plus tard, avec la respiration. Ils persistent, ça m'imprègne. C'est très, très beau.

Caramba !

La note de LGDD pour ce vin : 18/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

jeudi 10 septembre 2009

Clos Floridène - Graves

Chers lecteurs, les FAV battent leur plein. C'est l'occasion de découvrir des vins, ceux que l'on ne trouve habituellement pas en rayon pendant l'année. Or ceux-ci ont été réapprovisionnés chez Casino. Je rachète quelques bouteilles de Pieuré-Lichine à 14,95€.
Le lendemain je tombe, toujours chez Casino, sur un Clos Floridène. C'est un vin que j'ai pu déguster une fois, et dont un collègue me dit régulièrement le plus grand bien. A 9,50€, dans le millésime 2005, c'est une affaire. Je prends la dernière bouteille.
Marc me donne le nom du vin des Gouttes de Dieu. Je l'ai déjà oublié. Mais plus important, nous avons planifié une dégustation : le vin des Gouttes de Dieu versus un Bordeaux de très bonne facture. Une chose est sûre, le vin des Gouttes de Dieu aura son post sur ce blog.


Clos Floridène - Graves 2005Bouchon - Clos Floridène - Graves 2005

Nom du vin : Clos Floridène
Appellation : Graves
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2005
Degré d’alcool : 12,5%
Bouchon : Liège, voir photo
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 9,50 €

Nous dégustons le vin avec le repas. Puis, après celui-ci, je me sers un verre pour écrire ce billet.
La robe affiche un beau rubis. Profonde et homogène, elle ne porte aucune trace d'évolution.
Au nez, c'est tout de suite assez charmeur. Je perçois des arômes de fruits rouges, de prune. Les notes d'élevage sont bien présentes et se traduisent par du fumé et du cuir.
En bouche c'est plutôt rond et harmonieux. Les tannins et l'acidité du vin se fondent dans un ensemble enjôleur, bien équilibré qui offre beaucoup de plaisir. C'est un vin, à la fois, d'une belle finesse mais racé, qui s'exprime des arômes séduisants. Tout cela envahit la bouche. Très bien.
Bonne longueur pour un vin du telle finesse et légère retro sur l'amande.
Très bien.

La note de LGDD pour ce vin : 16-16,5/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

lundi 7 septembre 2009

Château Ferran - Pessac-Léognan

J'ai longtemps cru que le millésime 2002 était assez médiocre en Bordeaux. Or, les vins que j'ai dégustés de cette année ne m'ont que très rarement déçus. 2002 est très beau, et, chance, les prix sont souvent restés abordables.
Le Géant Casino d'Arcachon proposait le Château Prieuré Lichine 2006, Margaux - Grand Cru Classé en 1855 - au prix du second vin (Le Cloitre du Prieuré Lichine), 14,95€ : erreur d'étiquettage. Je ne me suis pas fais prier, j'ai tout pris. Ma FAV avant l'heure.
D'ailleurs les FAV commencent demain chez Carrefour et Casino. J'irai faire un tour pour acheter quelques flacons à boire tout de suite, c'est tout.


Château Ferran - Pessac-Léognan 2002Bouchon - Château Ferran - Pessac-Léognan 2002

Nom du vin : Château Ferran
Appellation : Pessac-Léognan
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2002
Degré d’alcool : 13%
Bouchon : Liège, voir photo
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 12,50 €

J'ouvris la bouteille un peu de plus de deux heures à l'avance. De charmantes effluves s'échapèrent tout de suite du goulot, sur lequel je remis le bouchon à l'envers.
Dans le verre, la robe est assez claire et le bord du disque tire sur le rouge-orangé. Au nez, c'est joli et assez typique des vins de Pessac : fruits très murs, notes de torréfaction, de boisé et de gateaux secs.
En bouche, l'attaque est un peu légère, le vin manque certainement de concentration. Les tannins sont encore bien présents et cela lui confère une bonne longueur. Finale sur la figue, le cacao peut-être.
Un vin bien structuré qui ravira les palais et qui agrémenta joliement l'andouillette grillée au barbecue de ce soir.

La note de LGDD pour ce vin : 15/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

mardi 1 septembre 2009

Château Génisson - Premières Côtes de Bordeaux

De retour d'un voyage au Portugal, passsage dans la vallée du Douro c'était féérique. Avec Alexandra nous avons dégusté de grands vins de Porto et des vins rouges qui gagnent à être connus.
Déjà deux mois que je n'avais pas posté sur LGDD. Au passage, un vin qui m'a plu : Croix de Beaucaillou 2003, riche et puissant, aux tanins bien intégrés.
Les vins d'Arrivet auront donc leurs billets. Aussi loin que je me rappelle une bouteille de Château Génisson agrémentait les repas de famille à Laubaudie. Dégustation souvenir.


chateau_genissonbouchon_chateau_genisson_1998

Nom du vin : Château Génisson
Appellation : Premières Côtes de Bordeaux
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 1998
Degré d’alcool : 12%
Bouchon : Liège, voir photo
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 7,30 €

La robe, qui commence tout juste à évoluer, affiche un joli rubis, plutôt clair. Au nez, c'est assez expressif, fruité, avec quelques notes vétégales. Le boisé s'exprime encore après 11 ans. A l'aération, je trouve des arômes primaires de petits fruits noirs sucrés ; ainsi que, à l'aération, des secondaires, de cuir principalement et de sous-bois.
En bouche, l'attaque est douce pourtant le vin présente tout de suite une bonne matière. Sa pointe d'acidité lui donne du corps. Ce vin a du caractère, un caractère de Bordeaux bien trempé. Pour les arômes ce sont des notes de torréfaction, une finale sur la noisette et l'amande grillée.
Un rapport qualité/prix excellent pour ce vin très bien fait.

La note de LGDD pour ce vin : 15/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

samedi 4 juillet 2009

Château Siran - Margaux

Goutté, ou re-goutté, dernièrement, Sociando Mallet 2004. J'ai été charmé par sa douceur et son côté racé.

Mais, c'est lors d'un passage du côté du Pyla que je trouve l'occasion de faire ce petit billet. Rive gauche, encore et toujours. Je n'arrive toujours pas aller faire un tour du côté des vins de Bourgogne ou du Rhône. Boire un Château, Grand Cru Classé, en 1855, ça en envoie quand même ! Bref.

Le train qui remonte sur Paris traverse les vignes à la sortie de Bordeaux, c'est très beau. Le vent qui souffle crée reflets et vagues qui parcourent les parcelles verdoyantes, c'est très beau. Le train file. Avec Alexandra, nous nous offrirons ce qui reste du Château Siran 2005.


chateau_siran_2005

Nom du vin : Château Siran
Appellation : Margaux
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2005
Degré d’alcool : 12,5%
Bouchon : Liège
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 24,50 €

La robe est belle et limpide. Elle paraît sombre et profonde de loin. A la lumière, elle se révèle rubis : très beau jus et doux à l'oeil.
Le nez est tout de suite très parfumé, puissance des arômes. A l'aération, c'est très fruité, et des fragances de fruits mûrs assez complexes se dégagent. Le boisé se traduit par des notes fumées qui demanderont quelques années pour s'intégrer parfaitement dans le vin. Tout cela est déjà très agréable. C'est très bien.
En bouche l'attaque est franche, le vin a du corps. Il m'épathe, il diffère franchement des précédents Margaux que j'ai pu déguster. Plus noble et soutenu, il est bien équilibré. Très bonne longueure, des arômes très plaisants qui envahissent la bouche. Des notes vanillées et de pain au raisin accompagnent agréablement la finale.
C'est 2005, et c'est très bon. Ce joli Cru Bourgeois perdra sûrement progressivement sa fougue au profit de la maturité qui le rendra superbe. Il m'en faudrait quelques-une en cave pour pouvoir les déguster sur 15 ans.

La note de LGDD pour ce vin : 16/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

vendredi 12 juin 2009

Champin Le Seigneur - Côte-Rôtie - Jean-Michel Gerin

Les vins du Rhône offrent tout un tas d'appellations toutes aussi prestigieuses les unes que les autres. Et puis il y a le "ting ting ting" (les trois coups de couvert sur le verre) "Côtes du Rhône" (comme chuchoté au coin de l'oreille). Seuls les auditeurs intoxiqués, comme moi, aux grandes radios nationales comprendront.

Mon père aime les vins de Côte-Rôtie, c'est qu'il a bon goût. Lorsque, le week-end dernier, je passe à la maison, il m'offre une bouteille d'une caisse qu'il vient d'acquérir. Et ça tombe bien je les aime aussi.

Un voisin croisé dans l'ascenseur en remontant de la cave tente d'ironiser sur le rapport qualité/prix des grands vins d'Ampuis. Il y a une réelle défaite du bon goût en France, c'est acté.




Nom du vin : Champin Le Seigneur - Jean-Michel Gerin
Appellation : Côte-Rôtie
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2006
Degré d’alcool : 13%
Bouchon : Liège, voir photo
Pays de production : France
Région : Rhône
Prix : 34 €

La bouteille est ouverte depuis 48h. J'ai eu la flemme d'écrire ce commentaire avant. En même temps, vu son jeune âge, le vin s'est améliorer à l'aération. Je reprends donc la bouteille conservée avec un bouchon à pompe vide. Sauf qu'à défaut de posséder une pompe, j'ai tenté d'aspirer une grande partie de l'air avec mes poumons. Tout cela devient border-line. Je vous laisse imaginer la scène.

Donc, la robe est éclatante, d'un joli rubis. Le nez, qui a évolué depuis l'ouverture, est toujours bien puissant. Moi qui n'est pas l'habitude de ces vins, je le trouve vigoureux et à la fois enjôleur. Pas besoin de le mettre en bouche : c'est un grand. Les arômes se sont très légèrement dissipés depuis l'ouverture. Mais les odeurs de cerise, de café, et bien d'autres encore me remontent au nez. C'est très beau.
En bouche, l'attaque est franche, et les tannins bien enveloppés. C'est équilibré avec de la matière.
Finale sur la cerise très très belle et prononcée. Je regoûte simplement pour la retrouver encore et encore.

La note de LGDD pour ce vin, c'est grand : 17,5/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

vendredi 5 juin 2009

Domaine des Chesnaies - Le Bretault - Anjou

J'admets avoir beaucoup de sympathie pour les vins de la Loire. Je ne saurai expliquer pourquoi. Peut-être parce qu'il y a peu, en remontant de Niort avec mon père, nous avons fait une halte à Vouvray. A première vue, nichée sur les bords de la Loire, cette petite commune ne paye pas de mine. Arrêt rapide chez un caviste en centre ville et achat de quelques caisses de vins tranquilles et mousseux. Et c'est lorsque nous ressortons de la ville que je découvre le plateau de Vouvray couvert de vignes. Les ceps n'arborent encore que des bourgeons mais ce panorama se saisit.

J'avais déjà bu des vins de Loire avant. Depuis ce passage, j'ai l'impression de les apprécier d'avantage.

Ceux qui me lisent régulièrement le savent : ma préférence va aux Bordeaux. Et c'est lors d'un passage chez un caviste qui vient d'ouvrir près de chez moi (Paris 5ème - Cardinal Lemoine) que je craque sur un Anjou, 100% Cabernet Sauvignon.

La boucle est bouclée. LGDD sans filet, s'attaque aux vins de la Loire.


Domaine des Chesnaies - Le Bretault - AnjouDomaine des Chesnaies - Le Bretault - Anjou_bouchon

Nom du vin : Le Bretault du Domaine des Chesnaies
Appellation : Anjou
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2004
Degré d’alcool : 13%
Bouchon : Liège, voir photo
Pays de production : France
Région : Loire
Prix : 8,60 €

Le vin est ouvert depuis environ une heure et s'est simplement aéré en bouteille. Un verre a déjà été dégusté, l'occasion de donner ma première impression. Et le vin, lorsque je le verse dans le verre affiche un beau velouté.
Puis la robe est profonde. Le disque révèle des reflets violets qui tirent très légèrement sur le marron, premières traces d'évolution du vin. Les Anjou n'ont pas la réputation d'être des vins de garde pourtant celui-là a déjà 5 ans.
Le nez est assez racé sur des notes franches de vanilles et de banane surprenantes pour un Cabernet et toutefois agréables et très gourmandes. En bouche, l'attaque est fluette mais d'une bonne fraicheur. Puis le vin prend du corps, la typicité du cabernet s'exprime franchement dans un ensemble au grain tannique bien présent. Le vin est long en bouche. Les tannins se révèlent finalement bien épais et l'ensemble accompagnerait parfaitement une belle pièce de bœuf.

La note de LGDD pour ce vin : 14/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

mercredi 27 mai 2009

Château Latour-Martillac - Pessac-Léognan

Saint-Julien me fait plus rêver que Margaux. Tout comme Pessac-Léognan et Pomerol stimulent d'avantage mon imaginaire que le Haut-Médoc et Saint-Emilion. Même si les grands crus que j'ai bus dans chacunes de ces appellations peuvent se compter sur les doigts des deux mains, il va sans dire que, même sans les goutter, certaines appellations ont ce don de vous exiter les neurones autant qu'un essai de Frédéric Bastiat.

Et cela ne me dérange pas. Je laisse au vin ce pouvoir de jouer de nos préjugés, des images que l'on se construit. Au contraire, je suis convaincu que les découvertes que l'on fera par la suite n'en sont que plus belles.

Les prix des grands crus sont en baisse, et ça c'est une bonne nouvelle. J'ai vu ce week-end Carbonnieux rouge 2006 à 18€70 chez Carrefour à Boulogne. Et j'ai pu acquérir Latour-Martillac à 15€60. Les foires aux vins de septembre seront, à coup sûr, la panacée.

D'ici là, j'économise un peu :-)


chateau_latour_martillacchateau_latour_martillac_bouchon

Nom du vin : Château Latour-Martillac
Appellation : Bordeaux
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2004
Degré d’alcool : 13%
Bouchon : Liège, voir photo
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 15,60 €

La robe du vin est rouge sang, belle et profonde. Le disque ne montre aucun signe d'évolution.
Le vin n'est ouvert que depuis 30 minutes. Le nez est puissant. Des notes viandées mais aussi de cassis montent dans mes narines. Les quelques arômes de torréfaction sont un plus, bien plaisant. Sans défauts, c'est agréable. Et, plus le vin s'aère, plus ces notes s'amplifient, avec en plus des odeurs de fruits secs.
En bouche, l'attaque est fraiche. Les tannins sont déjà bien fondus. Bien rond, le vin s'exprime franchement. Avalé, celui-ci me rappelle, dans les basjoues, les noix que l'on aurait longuement mastiquées. Notes de noix et noisette en finale, fruit à coque devrais-je dire, le vin est long en bouche, plusieurs secondes d'arômes ininterrompus.
Franchement, ce pinard en envoi !

La note de LGDD pour ce vin dont on ferait bien son vin (pas son pain!) quotidien : 16,5/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

dimanche 17 mai 2009

Quintet By Tutiac - Bordeaux

J'aime les grands crus, ceux qui proviennent d'un grand terroir, dont 80% du bonheur qu'ils vous apportent vient avant même l'ouverture de la bouteille.
J'aime aussi les vins que l'on ne croise pas tous les jours dans les grands guides de dégustations. Ces vins, qui savent vous visser le sourire au coin des lèvres sont l'appanage des vignerons qui savent mettre leur âme dans un cru. Bordeaux et Bordeaux Supérieur sont, à ce titre, de magnifiques appellations qui savent vous étonner lorsqu'elles sont révélées par des vignerons de talent.
J'en profite pour saluer l'initiative du Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur : Apéro Bordeaux, relayée par l'agence Fleurie. Bravo à eux ! mais j'aurai l'occasion d'en reparler.
Et premier vin blanc qui fait l'objet d'un billet !


quintet by tutiac bordeaux

Nom du vin : Quintet By Tutiac
Appellation : Bordeaux
Catégorie : Vin blanc
Millésime : 2008
Degré d’alcool : 12%
Bouchon : Capsule à vis en alumunium
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 5 €

La bouteille a été passée au frigo pour la rafraichir un peu. J'appréhende un peu le millésime qui est si récent. L'ouverture est simple et rapide (capsule en aluminium).
Le vin est très clair. Sa robe, jaune-vert, laisse apparaître quelques minuscules bulles qui viennent se coller, après un moment, sur la paroi du verre. Un nez de pèche et quelques notes citronnées me mettent rapidement dans l’ambiance de ce vin énergique, 100% sauvignon.
Je mets une gorgée de vin en bouche. L’attaque est nette, puis le vin gouleyant. Celui-ci m’offre un ensemble plutôt complexe dans lequel je décèle une dominante de pomme.
Il chauffe un peu le fond de la gorge, je le comprends comme une fougue de jeunesse, cela lui donne une certaine longueur. Le vin fait son effet sur des accras de morues bien chauds qu’il accompagne agréablement.

La note de LGDD pour ce vin au rapport qualité/prix/plaisir imbattable : 13/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

samedi 9 mai 2009

Château Le Sartre - Pessac-Léognan

Deuxième découverte bacchique du week-end et une belle appellation pas encore abordée sur ce blog : Pessac-Léognan. Pessac-Léognan, et de rappeler ses plus grandes stars : Haut-Brion, Domaine de Chevalier, Pape-Clément, Smith-Haut-Laffite et.. Carbonnieux. Tiens, Carbonnieux car c'est la même famille qui s'occupe aussi de Le Sartre. J'ai plusieurs Carbonnieux de 2003 en cave que n'ai pas encore touché. Et c'est donc une bonne occasion d'approcher la "patte Perrin" avant d'ouvrir les crus classés.
Un petit mot supplémentaire sur l'appellation Pessac-Léognan : la zone de production est favorisée par un sol dont les qualités géologiques extrêmement rares sont dues aux mouvements de la Garonne il y a des dizaines de milliers d'années. Un micro-climat parfait bien les conditions de production de ce grand terroir, micro-climat dû en partie à la proximité d'une grande agglomération.


chateau_le_sartrechateau_le_sartre_bouchon

Nom du vin : Château Le Sartre
Appellation : Pessac-Léognan
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2004
Degré d’alcool : 12,5%
Bouchon : Liège, voir photo
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 11,40 €

Informations complémentaires : Situé au coeur de l'appellation PESSAC-LEOGNAN dans le voisinage immédiat des Grand Crus Classés qui en font la renommée, le Château LE SARTRE appartient à la famille PERRIN, propriétaire du Château CARBONNIEUX. Ce millésime 2004 est un assemblage de : Cabernet & Merlot.

La robe du vin est pourpre, bien homogène et montre un bel éclat. Elle s'habille d'une toile rubis sur le disque lorsque le verre est penché sur le côté.
Le premier nez est déjà une puissance remarquable, la force du cabernet parle. A l'aération je ressens des notes de fruits noirs, de torréfaction toujours dans un ensemble séducteur dont l'intensité n'est pas sans rappeler l'odeur de jacinthes qui éclosent.
J’en prends une bonne lampée : l’attaque est plaisante et fraîche. Le vin, jeune et dynamique, explose bien en bouche et offre un croquant agréable. Une très belle longueur sur les fruits rouges, la grenade, finit de parfaire la dégustation de ce cru. C’est pour moi l’étalon d’un vin de belle facture qui offre du plaisir pour un prix tout doux. Comme il faut !

La note de LGDD pour ce vin très bien fait : 15,5/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

vendredi 8 mai 2009

Château Béhéré - Pauillac

Week-end à Arcachon et passage obligé chez Cash-Vin, le caviste de La Teste près du Carrefour. Après avoir tourné un long moment dans le magasin, pris des bouteilles, les avoir reposées, j'arrête mon choix sur une bouteille de Pauillac du millésime 99, un Château Béhéré. Ce domaine m'a tout l'air d'être assez confidentiel au vue du peu d'information que je découvre sur lui sur Internet.
Intéressant, ce vin fait parti des Crus Artisants que je découvre par la même occasion. Ces crus sont la propriété de familles qui assurent toutes les étapes de la culture de vigne à la distribution.
Le vin a été goutté un première fois hier soir et simplement ouverte 3 heures avant le repas. Et bien cher lecteur, tu as bien failli ne jamais lire ses lignes. Le vin dégusté hier soir s'est alors montré sous un bien mauvais jour. Découvrant un acidité trop marquée et un "arrière-goût" ferreux, je pensais abandonner la bouteille au Panthéon des arnaques à plus 10€.
Après 24 heures d'aération simple dans la bouteille, il est mieux.


chateau_béhéré_bouchon

Nom du vin : Château Béhéré
Appellation : Pauillac
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 1999
Degré d’alcool : 12,5%
Bouchon : Liège, voir photo
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 13,50 €

Le carafage, c'est ce qui lui manquait ! J'avais, à tord, pensé que laisser la bouteille débouchée pendant plusieurs heures pouvait suffire, hélas non. Elle est aujourd'hui découverte un peu plus bas que l'épaule et c'est donc aérée pendant 24 heures supplémentaires.
La robe montre des signes d'évolution et a surement perdu de son éclat et surtout de sa limpidité. Le premier nez est fruité, assez charmeur je dois dire, il l'était d'ailleurs aussi hier. Ensuite se sont des arômes secondaires qui se dégagent : tabac et boîte à cigare principalement. En bouche, le vin s'est arrondi. L'attaque est fraîche et le vin globalement droit. Il ne s'écrase pas mais la finale offre toujours un petit retour ferreux, diminué certe mais toujours là.

La note de LGDD pour ce vin : 11,5/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

samedi 2 mai 2009

Château Poujeaux - Moulis-en-Médoc

Mais où sont donc les millésimes antérieurs à 2000 en grande distribution ? C'est encore la question que je me suis posé lors de mon dernier passage chez Carrefour. Il y a des 2006 à profusion, et il y a aussi quelques bouteilles de Château Latour 1997. Je prends un Fief de Lagrange 2004, le repose. Puis finalement je reviens sur un Moulis, la plus "vieille" bouteille en rayon (hormis les 1er et 2ème GCC en cave climatisée), un Château Poujeaux de 2001.
C'est déjà le troisième Moulis que je commente, ce qui fait de cette appellation une des plus développées sur ce blog.
Un petit tour sur StatWine, les Moulis de 2001 sont "A boire", à leur plénitude comme ils disent. Les indications de ce site sont bien entendu à prendre en compte avec parcimonie : un "petit" ne mettant pas autant de temps à venir qu’un Chasse-Spleen. Et Poujeaux n'en étant certainement pas un (un petit, vous suivez ?), c'est avec des convictions mêlées que j'ouvre cette bouteille.


chateau poujeaux moulisChateau_Poujeaux_Moulis_Etat_Bouchon

Nom du vin : Château Poujeaux
Appellation : Moulis-en-Médoc
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2001
Degré d’alcool : 12,5%
Bouchon : Liège, voir photo
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 21,30 €

A défaut de carafage, qui risquerait de faire évoluer trop vite ce vin "à sa plénitude", j'opte pour un débouchage simple. La bouteille est maintenant ouverte depuis 3 heures.
Le vin est encore en train de couler que je suis saisi par la magnifique robe qui s'ébauche dans le verre. Examen plus approfondi, elle présente un très bel éclat et une couleur rubis séduisante. Les bords du disquent tirent sur le brun, premiers signes d'évolution.
Au nez, et dans le désordre, se dégagent des notes de fumé, de sous bois, de fruits rouges, de pissenlit. Après aération, c'est le café qui prend le dessus, la colline Grand Poujeaux qui semble mettre sa patte (Voir mon commentaire de Gressier Grand Poujeaux 1999).
Hop, première gorgée, l'attaque est souple puis c'est la grande ascension : c'est équilibré, les tanins sont bien intégrés, quelle finesse ! Les arômes d'anis, de fenouille sont gracieux et se fondent dans un ensemble enjôleur. Finale sur la fraise, pas la fraise sur-mûres mais celle qui croque un peu sous la dent. Tout cela persiste amplement en bouche : c'est long, c'est bon !

La note de LGDD pour cette très belle surprise : 16,5-17/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

dimanche 26 avril 2009

Château Larose-Trintaudon - Haut-Médoc

Qui n'a jamais vu Larose-Trindtaudon sur un catalogue de FAV ? Je sais qu'à l'automne dernier , il était encore un des vins d'appel de pas mal de GMS. Et comme le dis un membre du forum La Passion du Vin : Une FAV sans Larose Trintaudon, c'est comme une rentrée littéraire sans Amélie Nothomb !
Son étiquette, reconnaissable de loin entre 1000 lui assure une bonne vibilité dans les rayons. Pourtant, je note régulièrement des commentaires sont souvent peu élogieux à l'attention de ce cru Bourgeois.
Je sais aussi l'exigence des commentateurs de LPV, et il fallait donc que je me fasse ma propre opinion sur ce cru proposé à moins de 10€ chez Carrefour. Un saut sur 1855.com montre que cette même bouteille est proposée en primeur - millésime 2006 - au prix de 9,90€, livraison en juin 2009 (c'est donc le prix payé en mai 2007 !). Que s'est-il donc passé ?
Et puis j'ai décidé, chaque fois que ce sera possible, d'ajouter des photos de la bouteille dégustée. Je pense que cela peut apporter un plus surtout au niveau de l'état du bouchon. Evidement, pour un 2006, on pourra ici présumer que le bouchon sera impeccable.


Château Larose-Trintaudon - Haut-MédocChâteau Larose-Trintaudon - Haut-Médoc Etat du bouchon

Nom du vin : Château Larose-Trintaudon
Appellation : Haut-Médoc
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2006
Degré d’alcool : 13%
Bouchon : Liège, voir photo
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 9,90 €

En route pour la dégustation !
La bouteille est ouverte depuis bientôt 5 heures. Le vin étant particulièrement jeune pour un Bordeaux, j'avais décidé de l'ouvrir bien à l'avance afin que celui-ci offre un maximum de ces arômes.
La robe est rubis, tirant un peu sur le violet. Au nez, c'est typique du médocain. Sur les fruits noirs, les arômes qui émanent du verre sont délicats. Bref, c'est classique, un nez bien typé Haut-Médoc que l'on reconnait aisément.
En bouche, l'attaque est nette, mais voila, on cherche le fruit (je le cherche encore) et c'est dommage. J'aère largement le vin en bouche ce qui enveloppe un peu ses tanins mais point d'élégance et une certaine acidité. C'est un vin classique, allais-je écrire, mais c'est plutôt sans âme, que nous propose le Château Larose-Trintaudon. Du fruit, du bois à outrance ou des arômes désagréables feraient mon affaire, il donnerait au moins matière à décortiquer !
Allez, un petit plus, pour la légère persistance du vin dans le fond de la gorge pas désagréable.
Maintenant je m'interroge sur le potentiel de garde d'un tel vin, son acidité devant à mon avis s'atténuer avec le temps et lui permettant de tenir un peu dans la longueur. Si quelqu'un a déjà bu L-T dans un millésime ancien, je serai très heureux d'avoir son opinion.

...
Ayant regouté ce cru 24h après, je reprends ce billet. En effet même si l'acidité du vin se ressent toujours, je doit dire que celui-ci c'est quelque peu arrondi. Mieux, il s'est révélé beaucoup plus digeste sur un tournedos simplement grillé à la poêle ! Seul, le vin présente tous ses défauts alors qu'il agrémente sympathiquement une belle viande dans sa plus simple expression.

La note revisitée de LGDD pour ce vin : 11/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

lundi 20 avril 2009

Château Gloria - Saint-Julien

J'ai le souvenir d'une Château Beychevelle 1998 bu à Noël, ma première expérience des grands crus et quelle expérience ! Saint-Julien, une appellation qui fait rêver. Celle des Château Léoville Las Cases, Poyferré et Barton, Ducru-Beaucaillou, Gruaud-Larose et Talbot, et j'en laisse de non moins prestigieux. Un petit tour rapide sur StatWine m'indique que les Saint-Julien de 1999 sont à "Attendre, en évolution. La période prévisible de maturité est de 2018 à 2024." Des vins qui devraient attendre 19 ans pour atteindre leur maturité, voilà qui force la méditation et exige de travailler la patience. C'est cela que j'aime aussi dans le vin. Bon, pour la patience il faudra repasser et c'est d'un Château Gloria, Saint-Julien du millésime 1999, dégusté ce week-end que je vous propose le récit de dégustation.


Saint-Julien - Château Gloria

Nom du vin : Château Gloria
Appellation : Saint-Julien
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 1999
Degré d’alcool : 12,5%
Bouchon : Liège, quasiment pas imbibé
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 22,85 €

Tout d'abord, un petit intermède sur le bouchon. Alors que la bouteille affiche maintenant 10 ans, le bouchons lui paraît avoir été apposé très récemment (il n'est quasiment pas imbibé). Si je prends une durée d'élevage du vin de 18 mois, le vin est en bouteille depuis maintenant 8 ans et j'imagine simplement que si la bouteille avait été entreposée à l'horizontale le bouchon ne paraîtrait pas si jeune (n'hésitez pas à me laisser un commentaire si vous avez des informations sur l'évolution du bouchon). C'est souvent un problème avec les vins achetés en supermarchés, on ne connait pas la manière dont ils ont été entreposés pendant toutes ces années (même si ceux-ci font actuellement de gros efforts, j'en veux pour preuve le récent article paru dans la RVF sur l'amélioration des rayons vin en grande distribution).
La bouteille est maintenant ouverte depuis près de 4h et 2-3 verres ont déjà été bus sur un lapin à la crème avec des pâtes, mariage qui s'est avéré absolument magnifique. C'est donc après le repas que je me pose avec mon carnet pour vous offrir ce billet.

La robe est sombre et pronfonde, très belle. Elle me fait un peu penser à du café filtre très dilué car les bord du disque arborent un très léger marron, quelle jeunesse tout de même. Au nez : puissance et grandeur ; vin très parfumé avec la force d'un flacon de parfum, notes de fruits, café, épices. En bouche, les notes inscrites sur mon carnet m'indiquent : équilibre parfait, tannins bien fondus, grande puissance. Un vin qui se développe en bouche de manière exponentielle et une belle longueure. Il tiendra encore une dizaine d'années sans problème à mon avis, il a ce j'appelle le goût des grands vins.

La note de LGDD pour cette très belle bouteille : 16,5/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

jeudi 16 avril 2009

Bad Boy - Bordeaux

Chers lecteurs,
Ce sont deux découvertes que je vous propose dans ce nouveau billet des Gouttes de Dieu. La première ce sont les vins de garage. Concepte apparu dans les années 90, les vins de garage se distinguent par la très faible quantité dans laquelle ils sont produits (l'ensemble de la production pouvant tenir dans un garage !) mais surtout par le soin qui est apporté à la culture des parcelles sélectionnées et à la vinification du vin. C'est Jean-Luc Thunevin* qui, le premier, a introduit les vins de garage ce qui m'ammène à ma deuxième découverte : la cuvée Bad Boy. Ce vin de garage, réalisé justement par Jean-Luc Thuvenin, est une appelation Bordeaux, 60 000 bouteilles sont produites chaque années. Je connaissais de nom cette cuvée et c'est à l'occasion d'un passage dans une très belle boutique - La maison des millésimes - boulevard Saint-Germain que j'ai pu en acquérir une bouteille.


Bordeaux - Bad Boy

Nom du vin : Bad Boy
Appellation : Bordeaux
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2006
Degré d’alcool : 14%
Bouchon : Liège
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 15 €

La bouteille est ouverte depuis deux heures lorsque le premier verre est servi. La robe est très sombre, presque noire, très belle et profonde. Le nez est explosif, il laisse apparaître des notes de fruits mûrs d'une très belle intensité. Je note aussi des arômes de pain frai et quelques légères notes mentholées. En bouche l'attaque est franche et les tanins bien fondus. Mom impression est que ce vin offre une typissité que j'ai déjà rencontré dans les vins du nouveau monde. Le vin en bouche offre un réelle explosion qui est très agréable et une légère astringeance, parfaite, qui assure une belle longueure sur le cassis. Ce vin d'appellation Bordeaux (simplement!) est tout bonnement délicieux, et cette rétro-olfaction qui n'en finit pas...

La note de LGDD pour ce vin de garage, le premier commenté sur ce blog : 16/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

* Ayant posté mon billet sur LPV, M. Thuvenin himself, répond sur son blog à un Internaute qui ne trouve pas mon commentaire à son goût !

jeudi 9 avril 2009

Château Gressier Grand Poujeaux - Moulis-en-Médoc

C'est déjà la fin du séjour et l'occasion d'écrire un nouveau billet sur un cru acheté aujourd'hui, toujours au Géant Casino près de la gare d'Arcachon. C'est une star des supermarchés que je choisis pour cette dégustation. Je dis star car je le retrouve très régulièrement dans les rayons des grandes surfaces ou dans les sélections de FAV. Vous l'avez déjà sûrement déjà croisé et peut-être même déjà gouté, un Cru Bourgeois exceptionnel pour accompagner le repas de ce soir : Château Gressier Grand Poujeaux.


Château Gressier Grand Poujeaux - Moulis-en-Médoc

Nom du vin : Château Gressier Grand Poujeaux
Appellation : Moulis-en-Médoc
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 1999
Degré d’alcool : 12,5%
Bouchon : Liège imbibé sur 5 à 8 mm
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 13,80 €


La bouteille est ouverte depuis deux heures quand le premier verre est servi. La robe est pourpre et, dans le verre, de très légers reflets oranges transparaissent sur les bords sur disque. Trace d'évolution, le vin n'est pas tout à fait limpide. Au nez ce sont des senteurs de pruneaux, de café, de cuir, qui s'échappent ; d'ambre aussi, me dit Alexandra . Je perçois aussi un peu de cassis. C'est charmeur, un peu marqué par l'alcool au début. Par la suite l'alcool s'estompe et les arômes s'expriment d'avantage. En bouche, l'attaque est franche et les tanins bien fondus. La dominante très légerement acide est bien agréable mais le vin s'écrase rapidement et la finale est un peu décevante. La longueure en bouche est correcte.

La note de LGDD pour ce vin : 13,5/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

mardi 7 avril 2009

Château Lynch-Moussas - Pauillac

Venir à Arcachon est toujours l'occasion d'écrire des billets de dégustation. Je dois dire que les rayons vins des grandes surfaces environnantes sont souvent très bien fournis. On y trouve de belles bouteilles que je n'ai pas l'habitude de rencontrer au Champion à Paris. C'est lors d'une banale course au supermarché attenant à la gare d'Arcachon que je dégotte la bouteille de ce soir. Evidement la plupart des bouteilles en rayon sont proposées dans des millésimes trop récents. C'est alors que je tombe sur un Château Lynch-Moussas dans le millésime 2001. L'idée d'accompagner le repas du soir avec un 5ème cru classé pour moins de 20€ me plaît bien !


Château Lynch-Moussas - Pauillac

Nom du vin : Château Lynch-Moussas
Appellation : Pauillac
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2001
Degré d’alcool : 12,5%
Bouchon : Liège
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 19,85 €

Informations complémentaires : L'étiquette arrière indique les choses suivantes : Propriété d'origine des Comtes Lynch, le vignoble de Lynch Moussas est situé sur un terroir de Graves avec des veines d'argile. Son vin est riche, rond avec des tannins mûrs et une grande longueure.

Allons voir cela !

La bouteille est ouverte une heure avant le repas et le vin dégusté à la fin avec le fromage et le déssert. La robe est d'un rubis très profond sans trace d'évolution. Au nez, le bouquet est racé et bien développé. Je sens des arômes de vanille légèrement boisés et de fougère. Une peu de fruit aussi avec des senteurs de fruits rouges de la fraise peut-être. Le nez manque un peu de puissance ou j'en attendais simplement peut-être un peu plus. En bouche l'attaque est un peu fuyante, mais le vin présente une bonne matière et des tannins d'un velouté très agréable. La finale est bien avec ce que j'appelle le petit plus des grands vins. Les arômes persistent longuement en bouche sans assécher. Le plus de ce joli Pauillac : le plaisir immédiat important qu'il offre ; le léger moins : le petit manque de puissance.

La note de LGDD pour ce Grand Cru Classé en 1855, le premier décrit sur ce blog : 15,5/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

dimanche 5 avril 2009

Clos Laborie - Margaux

Alexandra et moi sommes invités samedi soir à un repas sur le thème "tour du monde des saveurs". Avant de nous y rendre, nous passons chez le caviste Nicolas qui se trouve à deux pas du lieu du diner. Hésitations, je prends un bouteille de Lalande-de-Pomerol, la repose, reste indécis devant une bouteille de Médoc 2006, trop jeune. Le vendeur est assez occupé, je ne peux donc pas vérifier si le "vous préférez quelquechose de doux ou de plus corsé" est une spécificité du Nicolas près de chez moi ou si cela fait partie de la technique de vente de la chaine ! C'est en nous dirigeant vers la caisse que nous tombons sur une sympatique bouteille de Margaux - Clos Laborie. Rapide recherche sur Internet : difficile de trouver des informations sur ce vin (n'hésitez pas à me laisser un commentaire si en avez !).


Clos Laborie - Margaux

Nom du vin : Clos Laborie
Appellation : Margaux
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2005
Degré d’alcool : 12,5%
Bouchon : Liège
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 17,40 €


Le vin est ouvert très peu de temps avant le repas, je me sers. La robe est d'une très belle couleur rubis, assez claire et brillante. A l'oeil le vin semble d'une douceure exquise. Au nez, ce sont de gourmands arômes de prune noires qui montent au nez. Je perçois un léger fumé très agréable qui tend vers des notes de cuir. Les notes délicates qui se dégagent diverges de la force des médocains, c'est l'élégence de Margaux. En bouche, le vin est bien équilibré, tout en finesse sur la framboise et la grenade. Belle longueure et rétro généreuse sur la confiture de fruits noirs. C'est donc un vin bien agréable que l'on a pu déguster ce soir et un Bordeaux à déguster sur le fruit que je ne laisserai pas vieillir 10 ans en cave.

La note de LGDD pour ce vin : 15/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

mardi 31 mars 2009

Château Duplessis - Moulis-en-Médoc

J'avais repéré un week-end que la chaine de cavistes Nicolas réalisait une opération nommé La Foire aux Bordeaux, il ne m'en faut pas plus pour qu'un soir en rentrant du boulot je n'arrête dans le magasin proche de chez moi. Je sais déjà à peu près ce que je veux mais, comme à mon habitude, demande conseil au vendeur. Rituel implacable, le vendeur me demande : "vous préférez quelquechose de doux ou de plus corsé", et comme toujours je lui réponds que j'en veux un bon ! Le problème chez les cavistes (et en grande distribution encore d'avantage) c'est que tous les vins sont bien souvent trop jeunes. Un Haut-Médoc de 2006 ou un Pomerol de 2005 (voir dégustation précédente), pourquoi pas, mais depuis que j'ai goutté aux Bordeaux plus agés, il n'y a pas photo que les trouve meilleurs : un bon petit Bordeaux de 8-10 ans dans un budget de 15-20€, c'est quand même pas la lune ! Il y a bien une bouteille de Château La Lagune 1970 qui trône dans le magasin, mais c'est hors budget. Je me rabats donc sur un Moulis - Château Duplessis - de 2004, le plus vieux de la selection, et accessoirement appellation pour laquelle je n'ai pas encore rédigé de billet.


Château Duplessis - Moulis-en-Médoc

Nom du vin : Château Duplessis
Appellation : Moulis-en-Médoc
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2004
Degré d’alcool : 12,5%
Bouchon : Liège très peu imbibé
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 11,80 €


La robe est profonde, d'un rouge sombre, le disque est violet : aucune trace d'évolution, le vin semble jeune et robuste. Le premier nez montre un belle jeunesse et une certaine force. Je n'arrive pas à deceler de senteurs particulières, mais paradoxalement je ne lui trouve pas une grande compléxité, c'est simplement que je retrouve pas de parfums identifiables. Le deuxième nez laisse apparaître de jolies notes boisées assez agréables. Assurément, le vin manque un peu de fruit, et je ne trouve pas l'explosion attendue à l'aération. En bouche, c'est légèrement tannique, mais pas astrigeant : comme il faut. Le boisé est plutôt agréable mais ca manque de fruits (peut-être cachés par ce boisé assez présent). Le tout est toutefois harmonieux et d'une bonne longueur.
Je m'en ressers un fond : il est mieux, plus arrondi, avec des arômes de fruits qui ressortent d'avantage, légère cerise. Toujours du boisé, la jeunesse encore et toujours.

Bref, un manque de fruit, c'est agréable mais la magie n'opère pas. J'aimerais le gouter avec 10 ans de plus.

La note de LGDD pour ce jeunot : 12,5-13/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

jeudi 26 mars 2009

L'Héritage de Chasse-Spleen - Haut-Médoc

Cette bouteille a été achetée sur Ebay, dans un lot avec son grand frère Château Chasse-Spleen. Ce deuxième attendra une petite dizaine d'années pour la dégustation. La bouteille à maintenant 5 ans ce qui, à mon avis, est une durée de garde correcte pour un second vin (je saurai plus tard que ce n'est visiblement pas le second mais le troisième vin du Château!).
Quand j'y pense c'est la première bouteille achetée sur Ebay que j'ouvre.
Je suis supris par l'appellation : Haut-Médoc. Château Chasse-Spleen étant un Moulis, je m'étonne que son second vin prenne une appellation différente. Un petit tour sur le net et je trouve cette information sur le site 2ndvins.com (n'hésitez pas à me laisser un commentaire si vous revelez une information innexacte) : "Le domaine de Chasse-Spleen développe plusieurs vins sur le domaine. Bien entendu le célèbre Château Chasse-Spleen, dont la lègende voudrait que se soit Baudelaire qui le baptisa,"L’Oratoire" qui est le second vin puis "l’Héritage", anciennement appelé "l’Hermitage" qui en est le troisième." Une partie des vignes de Chasse-Spleen doivent donc se trouver sur l'appellation Haut-Médoc, d'où l'appelation.

L'Héritage de Chasse-Spleen - Haut-Médoc

Nom du vin : L'Héritage de Chasse-Spleen
Appellation : Haut-Médoc
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2004
Degré d’alcool : 13%
Bouchon : Liège à peine imbibé
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 10 €


Le vin à une couleur sombre, profonde, je n'arrive pas à voir le fond du verre qui contient pourtant peu de liquide. La robe présente de jolis reflets, et tout au bord du disque c'est translucide comme de l'eau. Le vin a peut-être perdu un peu de l'éclat de sa jeunesse mais cela ne m'inquiète pas, au contraire.
La bouteille est ouverte depuis 2h, et le vin a gagné à l'aération : son bouquet c'est largement ouvert.
Le premier nez est très beau, sucré, sur des notes de fruits mûrs et de pruneau.
Le deuxième nez est encore plus expressif et harmonieux avec de la cerise et de petites notes de citronelle. En bouche, le vin est toute en finesse avec des tanins intégrés et une saveur de cerise.
La finale est un peu courte, dommage. Enfin, pas vraiment, car le plaisir est là. Plus important, il me donne envie de connaître le premier vin ! Je dis plus important car on ne peut malheureusement pas passer son temps à déguster des vins. Et l'imaginaire qui se développe entre deux dégustations est pour moi considérable.

La note de LGDD pour ce cru sympathique : 14/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL

samedi 14 mars 2009

Château Tronquoy-Lalande - Saint-Estèphe

Un week-end à Arcachon, son Bassin, ses huitres, sa dune, tout cela me donne envie de reprendre mes notes de dégustation. Ce matin après un passage au marché de La Teste, je m'arrête chez CashVin, un caviste du coin qui possède une belle séléction de Bordeaux.
Le matin même j'ai fait quelques achats de vin sur Vente-Privée.com dont 3 bouteilles de Château Tronquoy-Lalande. Lorsque je tombe chez le caviste sur le même vin dans le même millésime (juste un tout petit peu plus cher) je décide d'en prendre une bouteille pour le goûter.


Château Tronquoy-Lalande - Saint-Estèphe

Nom du vin : Château Tronquoy-Lalande
Appellation : Saint-Estèphe
Catégorie : Vin rouge
Millésime : 2002
Degré d’alcool : 13.5%
Bouchon : Liège à peine imbibé
Pays de production : France
Région : Bordelais
Prix : 13,50 €

Informations complémentaires : L'étiquette arrière indique les choses suivantes : Sur les hauteurs de Saint-Estèphe, au Nord-Ouest de Cos, le Château Tronquoy-Lalande est aussi remarquable par la qualité exceptionnelle de son terroir que par le classicisme de sa charmante demeure.
Bien entouré par les grands crus de l'appellation, il n'est pas surprenant que ses vins en soient la fidèle expression : robe profonde, sombre et brillante à la fois. Le nez fruité et fleuri annonce l'intensité du vin. L'attaque franche se developpe sur une structure marquée par les tannins bien mûrs et caractéristiques de l'appellation qui assurent sa légendaire longévité.

Alors, c'est parti ! La bouteille est ouverte depuis maintenant plus d'une heure. Je décide sur les conseilles du caviste de ne pas trop l'aérer d'avantage et commence donc la dégustation. La robe est assez profonde sans signe d'évolution. Je n'ai pas le nez sur le verre mais je sens déjà ses effluves, c'est bon signe et ça me met en appéti. Le premier nez laisse apparaître ses senteurs de fruits mûrs, je ne saurais pas dire lesquels, peut-être le cassis, c'est agréable. Après aération dans le verre, c'est une belle explosion d'arômes. En bouche, c'est la longueur qui me marque particulièrement. Les tannins sont présents et le tout bien équilibré. Jolie rétro avec des notes fleuries qui envahissent le nez. Ce vin a ce petit goûts des bon (grand?) vin. Je retrouve du quelquechose présent dans les grands cru de Bordeaux que j'ai pu boire. Il gagnera, j'en suis sûr, à vieillir encore une petite dizaine d'année.
Composé à 48% de Cabernet Sauvignon, 48% de Merlot & 4% Petit Verdot c'est une belle surprise et je ne regrette pas mon achat du matin. Je vous donne rendez-vous pour une deuxième dégustation de ce vin en 2012, à 10 ans il aura encore gagné.

Une belle note pour ce beau cru au rapport qualité prix intéressant : 16/20.

Et bien sûr, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

Cheers, NL